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A la découverte du Machu Picchu

 Machu Picchu

C’est désormais sûr, on partira en train pour Aguas Calientes, ville non lointaine du Machu Picchu. Une boisson à base de feuille de coca, et hop nous voici fin prêt. Readyyyy ! Le Machu nous ouvre grand ses bras, son altitude s’empare de nous, enfin de nos pensées pour le moment. Petite attente au guichet, plus de peur que de mal, on explique assez rapidement notre problème, et nos billets deviennent valables.

 

Des euros qui font des heureux 

 

Pas si facile finalement. Une fois arrivés à Aguas Calientes avec le train et son décor splendide tout au long du parcours, il nous faut encore prendre un bus pour rejoindre le site. On a bien entendu parler de cette montée à pied, après réflexion on aurait dû, mais on se demande si c’est réellement faisable, si on ne va pas perdre un temps fou. Tant pis c’est fait, les billets de bus sont pris … Nous voici à quelques pas de ce rêve qui est désormais nôtre. Pas le choix, on ne peux plus reculer. En même temps, en a t-on réellement envie ? Pas vraiment. On n’a rien pris sur internet et là c’est l’énorme panique. Impossible de prendre des billets au guichet, c’est un site tellement visité que toutes les ventes se font sur internet. Habituellement, je ne suis pas stressé, mais là ça me fait vraiment chier. On nous dit qu’il faut descendre (45 minutes de bus) pour avoir la chance d’avoir des billets.

Non loin de là, un Péruvien nous indique que si j’ai une visa … Et c’est le cas, je peux toujours frapper à la porte de l’hôtel qui borde le Machu, pour payer via Internet … Bizarre comme pratique, mais je suis limite près à tout. Je rentre dans l’hôtel muni de mon sésame, accompagné par un des chargés d’accueil sûrement … Mais rien n’y fait, ma carte ne marche pas. Décidément rien ne va, je n’ai pas beaucoup de solutions désormais. Cependant, et après plusieurs essais, il me demande si j’ai dans mon sac, ou par le biais de mon ami des dollars, ou encore mieux des euros. Il se trouve que tous les mois, j’ai un peu de liquide en plus que m’offre mes patrons pour mon travail. J’ai bien entendu ramené tout ça dans mon sac … Et bingo. Bon, autant dire la vérité, il me dit qu’avec des euros il peut envoyer un ami chercher des places pour moi, et me taxer de 5 euros en plus par place … pour le coût du change que je connais par cœur. J’arrive assez facilement à baisser le prix, la taxe n’est plus que de 2 euros par place. C’est ça ou le retour va être pénible, très pénible.

 

Le soulagement et l’excitation

 

J’accepte et il commence son sketch. Son ami va les chercher … Je ne suis pas complètement abruti, je sais très bien qu’il va me rendre la monnaie en Sol, et va de lui-même prendre les places via internet. Rien de plus simple. Aucune voiture n’est arrivée, et le voilà sorti de l’hôtel après seulement 5 minutes. Un large sourire vient arborer mon visage, il comprend assez rapidement que son discours, même si bien huilé, n’avait point marché sur moi. Pas très grave, le Machu est enfin à nous !

Le billet passe à la machine, j’ai eu peur que ce-dernier soit un billet déjà attitré et qu’il ne fonctionne plus. On range les gros pulls, il fait vraiment chaud. Fort malheureusement, nous n’aurons pas le tampon Machu Picchu sur notre passeport, on ne l’a su que trop tard. Mon réflex chauffe, je clic, clic et clic encore. Un vrai touriste, je ne peux pas me moquer des Japonais dans l’état actuel des choses. On prend notre temps, rien de tel. Le soleil est au rendez-vous, c’est un temps parfait pour prendre de belles photos, même si mon amateurisme ne me permet pas, parfois de prendre les clichés que je voudrais. Pas parfait … certes, mais je parviens à obtenir de bons résultats. Pas comme cette Australien qui n’arrive pas à cadrer une photo … On s’en passera.

Plus loin, on peut voir des lamas, ce sont nos premiers lamas. On aura pas patienté très longtemps à vrai dire. Le seul regret c’est peut être de ne pas pouvoir poursuivre la visite au Huayna Picchu. On ne peux pas tout avoir, surtout que si l’on se fait un petit flashback, on était pas loin de ne jamais le voir ce Machu Picchu. On s’éternise un long moment … Mangeons un morceau, chips, pommes ça fera l’affaire. Il faut bien commencer à économiser, compte tenu que nous avons payé le train et la place relativement chers. On se refera, c’est pas un problème en soit. C’était splendide en tout cas, et je pourrais désormais dire, que le Machu ce n’est pas juste une accumulation de grosses pierres ! C’est avant tout un site incroyable, rempli d’histoire … On se prend une claque … Enfin plutôt une bonne centaine.

 

Une route semée d’embûches

 

Toute bonne chose a une fin, mais je suis vraiment très heureux d’avoir pu démarrer ce road trip par une victoire. Mais la journée est loin d’être finie. Reste à rentrer par nos propres moyens. Cette fois-ci, pas de bus, rien de tout ça, juste nos jambes pour descendre le dénivelé qui est devant nous. On aurait vraiment dû le prendre à l’aller, on aurait économisé quelque peu. Un peu mal aux genoux, mais peu importe, le trajet est tellement sympa. On rencontre d’autres backpackers qui s’arrêtent souvent le souffle coupé. La faute a un poids souvent trop important, non pas sur les épaules, mais hors de forme.

La descente est terminée. 12 km de ligne droite nous attendent. Retour à la case départ, sauf qu’il faut tourner près d’un chemin de fer … On s’assure avant que les trains sont bien trop chers pour rentrer plus vite. Et oui, ils sont hors de prix. Hop la marche continue, pas de raison de payer une blinde quand on a le temps. Direction Hidroelectrica ! Une longue marche d’environ 2h pour rejoindre le point de rendez-vous, que nous avait confié la gérante de l’auberge pour du « save money ». Le problème est que l’endroit est tellement beau, que ça vous incite à vous arrêter assez régulièrement. Pourquoi Hidroelecta ? Tout simplement car depuis cet endroit nous pouvons rejoindre Cusco et même Ollantaytambo. Ça prend plus de temps, et d’énergie mais ça en vaut vraiment la peine.

Bien loin de savoir comment rentrer, on se pose et profite du soleil, les environs restent superbes. De nombreux backpackers sont déjà présents. Personne ne va à Cusco ou à Ollantaytambo. Des Français, puis des Britanniques nous assurent qu’aucun « collectivo » ne va directement dans les villes que nous voulons. Il faut d’abord rejoindre Santa Maria, puis Santa Teresa pour avoir une chance d’arriver à destination. Soit … Je n’y connais rien, et j’ai pas encore ouvert mon bouquin sur le Pérou. On prend l’une des premières bagnoles en direction de Santa Teresa … Non sans avoir négocié bien entendu, nous sommes tout de même au Pérou. Au risque de paraître radin, ça fait parti de l’aventure. Un sous est un sous.

 

Le voyage dans le coffre

 

C’est enfin parti, le sur place c’est fini. Notre chauffeur est un Schumi en herbe (oui difficile de parler de ses exploits en ce moment), il flirte assez régulièrement avec le danger. Surtout au vue de l’étroitesse de la route que nous empruntons. Des noms d’oiseaux échangés avec d’autres automobilistes, on comprend vite qu’il ne veut pas perdre de temps et amasser un maximum de clients. Nous sommes sains et saufs … Mais bizarrement ça nous plait, on en rigole assez facilement. Les 10 soles par personne sont données, puis direction Santa Teresa. Aucune difficulté à retrouver un véhicule, encore que … L’ambiance pékin express est bien là. On se transforme en chasseur de voiture !

Plus qu’une place ? Aucun problème, j’ai entendu que l’on pouvait voyager dans le coffre, gratuitement si on était bon en négociation. Je tente un long charabia en Espagnol … Pas le plus compréhensible qu’il soit, mais ça marche. Tout le long du trajet, je ne cesse de lui dire que vu les conditions de transport, je ne payerais que très peu, et après tout, il a eu un passager en plus … A la fin, je lui tends 3 soles au lieu de 10, il n’est pas super heureux mais ça passe. Je ne dois pas être le premier à faire cela. En même temps si on y réfléchit bien, c’est bénéfique pour lui. Sa voiture était blindé, et il a eu un sorte de pourboire.

On nous dépose dans un coin assez paumé. Personne ne va à destination, enfin pas au prix que je voudrais. 20 … 30 … 40 … puis 50 minutes d’attente. On nous a prévenu, il ne faut pas que la nuit tombe, les voitures se font de moins en moins fréquentes et les prix grimpent. Au bout d’une heure, un ramassage a lieu. Le chauffeur et sa patronne en ont marre, ils vont partout … Poroy , Cuzco et Ollantaytambo. Parfait !!

Les gens y sont très agréables. On y rencontre une petite famille qui nous montre des photos de EL CUY, leur cochon d’inde, et nous font déguster des fruits et des mets du Pérou. Nous n’aurions pas pu rêver mieux. Lorsqu’on explique que l’on mange toutes sortes d’animaux, ils sont estomaqués … Une bonne tranche de rigolade avant de rejoindre notre auberge, 4 bonnes heures plus tard. Oui, car la pause syndicale d’un chauffeur est relativement importante.

Demain, direction Cuzco pour changer de cap. Départ très tôt pour profiter de la ville. Les collectivos sont nombreux le matin, et le ramassage de touristes est l’activité principale. On the road again !!!!

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