A vos fourchettes, prêts, partez

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Bruxelles jusqu’à plus faim

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Rien à faire du weekend, c’est décidé je me bouge et fais une petite surprise à Madame. Ne se doutant de rien, je lui annoncerais dans la soirée. Je ne suis pas sadique au point de ne pas lui laisser le temps de faire son sac. Il est minuit, c’est l’heure de l’annonce. La destination est désormais connue pour Julie et un large sourire se dégage de son visage. Heureusement que j’ai mangé des crudités toute la semaine, car la découverte culinaire s’annonce abondante. Direction Bruxelles. Le bus est dans 5h … Nous avons choisi Ouibus pour le confort !

 

Une surprise et un réveil bien matinal

Il est à peu près 5h du matin lorsque le réveil sonne. Les transports pas encore actifs, à part le noctilien. La solution est toute trouvée : le Vélib et ses 1.70 euros. Pas le temps de traîner, il nous faut rejoindre la Gare de Bercy avant les 30 minutes imparties. 27 minutes de trajet, parfait! En même temps, un dimanche à 5h30, la circulation était plus que calme. Nous sommes largement dans les temps avec 45 minutes d’avance. Mini sieste dans la gare. Le bus arrive 10 minutes avant, juste le temps d’avaler un café et nous voilà fin prêt. Enfin … C’est vite dit, puisque la gestion SNCF est toujours au top. Chauffeur pas prêt, comptage pas terminé, le bus partira avec prêt de 20 minutes de retard. Etant un usagé fidèle du RER B, ceci n’est pas vraiment une surprise.

 

Premières impressions de Bruxelles

 

Arrêt à Lille, puis nous voici à Bruxelles. En arrivant rien de bien fameux… Ceci ressemblant pour l’instant plus à un quartier oriental qu’à l’idée que je me fais de Bruxelles. Après tout, nous sommes peut-être excentrés, comme c’était le cas pour Amsterdam. Demande d’itinéraire auprès des locaux, au fort accent. Des pensées contradictoires, à gauche, à droite. Bon, tout ceci va se faire au feeling. La Grand-Place, tous pensent qu’à pied c’est de la folie … Pourtant ça ne me semble pas très loin.

Notre idée première était la bonne, car après 25 minutes de marche, nous voilà arrivés. Bon d’accord, cette Grand Place est vraiment somptueuse. L’appareil photo déjà sorti, l’architecture de cette place me transporte, peut-être une des plus belles que j’ai vu. Un concert aura d’ailleurs lieu ici ce soir, mais vu notre timing serré, ça me semble improbable. Avant de démarrer toute virée, se procurer une carte me semble être une bonne idée. La carte de la ville est payante, je trouve cela vraiment anormal mais elle est nécessaire. 50 centimes ce n’est pas non plus un trou immense dans le budget.

 

Immersion dans la culture Bruxelloise

 

Nous tombons sur un magasin avec des bières en veux-tu, en-voilà. Pas de doute, nous sommes bien en Belgique. La suite coule de sens, l’odeur des frites nous attire. La meilleur friterie semble être Antoine, sur la place Jourdan, mais c’est un peu loin et la faim nous gagne. Des cornets aux couleurs de la Belgique, nous demandons aux passants et voilà, une friterie nous tend les bras (Belgian Frit’n Toast, 1 rue de la Madelaine). Bon pas de panique, ici, il existe des centaines. 2,80 euros le cornet, avec une sauce pour 50 centimes. Les frites sont excellentes. Mais la découverte culinaire n’aurait pas été totale sans une gaufre immense avec fruits et chantilly. Ca tombe bien, à deux pas de là, un choix immense s’offre à nous et nos papilles ne savent plus quoi goûter (Los Churros). La gaufre nous achève littéralement. Il ne reste plus qu’à digérer. Mon estomac n’en demandait pas tant, mais ma curiosité, elle ne faisait que réclamer.

 

Immersion culinnaire

Une digestion qui dure presque une heure, tellement nous avons été présomptueux. Les environs sont plutôt sympa, le maître mot : Gastronomie. Ici impossible d’y échapper. Chocolats, confiseries,bières, gaufres… vous ne savez plus où donner de la tête. Passez par la très jolie galerie Saint Hubert, où vous pourrez admirer de prestigieux chocolatiers. Attention cela dit au porte-monnaie, les prix n’étant pas toujours attractifs. Cela dit, pour un petit plaisir, rien d’excessif (Bon, je dis ça parce que je vis à Paris. D’ailleurs le coût de la vie me paraît sensiblement le même. Puis nous sommes attirés par une petite rue animée, rue des Bouchers, l’endroit des restaurants! Il n’y a que ça. Pas sûr que ce soit une bonne affaire pour autant. Trop touristique à mon goût.

Par hasard, dans une impasse, nous tombons sur le fameux délirium. Ce bar avec ses 3000 bières dont tout le monde parle. De première vue, je n’ai pas l’impression que ce bar soit une institution. J’aurais peut être un avis tout autre demain soir. Puis, surprise,  juste en face, voilà la sœur du Manneken pis. Et oui, la Jeanneke Pis se dresse devant nous. Sa position est tout sauf orthodoxe. Elle se lâche, la petite.

 

Le Manneken Pis : Symbole Bruxellois

Pas dans le sexisme, allons voir le frangin maintenant. Le Manneken Pis ! Je l’ai déjà vu il y a plus de 15 ans maintenant, j’avais été quelque peu déçu. Pour Julie c’est une découverte. Comme toujours, les asiatiques prennent d’assaut la statue. Impossible de se frayer un chemin. Nous insistons, levons la tête et hop, le voici ! Habillé en chinois, comme pour rendre hommage au peuple le plus présent ici. Ah non … Je crois que j’ai dit une connerie (copyright Fabien Barthez), il est habillé en Congolais, pour célébrer la journée national du lait. Il faut dire que le costume prête à confusion, ce n’est pas le mieux réussi. On ne le voit presque pas, c’est dommage. Mais tout de même, 300 costumes dans sa garde-robe le petit, largement de quoi faire!

Et autour, devinez… Des chocolatiers. C’est dingue. Le pire dans tout ça, c’est que ça me donne envie, même si mon ventre dit : STOPPPPPPPP ! Pour les chocolats, nous résistons. Mais bon, comme on se refait pas et que la biscuiterie Delacre pointe le bout de son nez un peu plus loin, nous craquons sans la moindre concertation. Je replonge dans la drogue belge. Biscuit avec chocolat et spéculos. Pas encore l’heure de digérer. On se mettra à la recherche du palais royal un peu plus tard. Après tout on a le temps.

 

Le palais Royal et la femme « pique-nique »

Le quartier des Sablons visité, le Palais Royal n’est pourtant pas bien loin mais nous nous trompons de chemin. Remarquez, ça en valait la peine, surtout quand Julie qui ne regarde jamais où elle va,  flirte avec un poteau. J’entends un boom, un fou rire m’envahit, tout comme les gens assis à la terrasse du café. Rien de cassé, mais un bon moment de rigolade. Le Palais Royal est désormais là. Nous passons devant un jardin avec une vue imprenable de Bruxelles, à ne pas rater. Mon appareil est de sortie, j’essaie d’avoir la meilleure photo. Je doute que je pourrais en avoir une meilleure d’ici demain.

Un parc longe le Palais Royal où une étonnante manifestation se déroule. Nous la nommons « la femme pique-nique ». Il s’agit en faite, d’une chanteuse vêtue d’une robe pique-nique, sur laquelle tout le monde peut s’asseoir. Peu commun et assez drôle. Et en plus, elle chante plutôt bien. La digestion, le soleil, le peu d’heures de sommeil et l’herbe, cocktail parfait pour une petite sieste. Le problème c’est qu’une sieste au soleil chez moi, ne dure jamais que 15 minutes. La flemme me gagne, et pour se relever c’est un peu mission impossible. La surmotivation de Julie et l’heure finisse par avoir raison de moi. Il est maintenant temps de chercher notre auberge, située dans la partie Nord de Bruxelles (2GO4 Quality Hostel). 20 euros la nuit, j’ai déjà vu bien moins cher mais les prestations offertes sont solides.

 

Une soirée plutôt tranquille

 

Pas vraiment le temps de se poser, il est temps d’aller manger. Nos organismes le permettent enfin. Mais pas question d’avoir un dîner copieux, c’est l’heure du light. Ce sera un japonais rue de la Fourche (Aji, www.aji-izakaya.com). Si vous êtes plutôt Barbeuc’ Coréen, Kimchi se trouve juste à côté. Ce restaurant Jap’ est vraiment succulent (et ceux malgré quelques avis négatifs sur internet). Pour 18 euros, les sushis à volontés et les plats à la plancha sont préparés juste devant nous. 

Le crépuscule arrive et la Grand-Place n’est plus vraiment très loin. Le concert est sur le point se terminer, mais pas de panique, ça n’avait vraiment l’air pas terrible. En revanche, cette place gagne encore nos faveurs. Je ne saurais dire si elle est plus belle de nuit, ou bien de jour. Peut être de jour pour moi. Cette place me plaît vraiment, il est très rare que je reste scotché dans un seul et même endroit. Mais point trop de folie, pas de delirium pour ce soir, une longue journée nous attend demain.

Le soleil à peine visible, c’est l’heure de se lever. A 10h30, nous sommes dehors. Bon il faut reconnaître que j’avais dis 9h hier soir, mais au final nous n’en avons pas eu la force. Notre première journée à Bruxelles nous aura un poil crevé.

 

L’Atomium, les boules quoi !

 

Direction la grande rue commerçante de Bruxelles (Rue Neuve). Beaucoup de magasins dans cette rue, d’ailleurs connue pour ça.  Mais … Mais … mon ventre gargouille, ce ne serait pas l’heure de manger? Encore, me dites-vous ? Vous êtes mauvaises langues. Une gaufre et un Frozen Yogurt plus tard, me voilà un homme nouveau, enfin avec un ventre bien rempli. Puis direction l’Atomium. Je n’ai pas forcément un bon feeling avec ce monument qui me semble dénué de tout intérêt. Mais après tout, c’est un des symboles de la ville de Bruxelles. Le métro ne coûte pas moins de 2.10 euros, soit près de 5 euros l’aller-retour. Du vol tout simplement, surtout quand l’on considère que le métro parisien est encore moins cher. Je reprends mes vieilles habitudes de chenapans que je ne peux exposer pleinement (comprenne qui pourra).

Après 30 minutes, nous voici arrivés à destination. Je ne peux pas dire que c’est moche à voir et certes c’est impressionnant. Mais dépenser plus de 10 euros pour monter dedans me semble être de la pure folie (11 euros pour être exact, 23 euros avec le combiné Mini Europe). Mon appareil est une nouvelle fois de sortie. Nous nous éclatons plus à se faufiler dans les lettres « be.welcome » près de l’Atomium, que de regarder cette grosse boule. De retour dans le centre-ville, nous nous posons au Georgette Café, repéré la veille. Agréable petit restaurant offrant un beau panel de snacks. Pour nous ce sera Fricadelle, croquettes au fromage et cornet de frites géant…Un vrai régime belge qui n’aurait pas été complet sans… une gaufre bien sûr. Nature ou sucrée ? Voyons mais quelle idée … Une gaufre banane, fraise, chocolat semble plus adéquat. Le tout accompagné d’un smoothie, juste pour nous donner bonne conscience. La digestion se fera au pied de la Grand-Place, endroit que nous aimons tant. Nous en profitons pour retourner voir le « Manneken Pis« , qui cette fois est tout nu.

 

La BD, reine de Bruxelles

 

Nous voici prêts pour faire le parcours de la BD de Bruxelles, que je conseille à tous. Car pour répondre à la question : Faut-il être un fanatique de la BD pour aimer ce « tour » ? Absolument pas. Le but étant de voir des fresques impressionnantes de BD, peintes sur les murs de la ville par des artistes. Le mieux est de se munir d’une carte spéciale BD à l’office du tourisme pour 50 centimes. Plusieurs parcours existent : celui du centre-ville, celui de Sablon-Marolles… Petite info au passage, pendant un week end, la fête la BD est célébrée avec des parades, de attractions dans toute la ville. La prochaine édition aura lieu début Septembre.

C’est donc parti pour l’aventure! N’ayant qu’une après-midi, nous choisissons le parcours du centre-ville.  A regret de ne pas voir Quick and Flupke, Martine, Titeuf ou Natacha. Mais peu importe car sur notre chemin, nous croisons Lucky Luke, Astérix, XIII, Billy the cat, Cubitus et même une statue géante de Gaston Lagaf’. Je ne vais pas vous le cacher, d’autres fresques étaient complètement inconnues pour nous comme Cori le moussaillon, Monsieur Jean ou encore l’Archange pour ne citer qu’eux. Juste dommage que certains dessins soient tagués… un manque total de respect pour ses dessins animant la ville.

Au total, dans le centre ville, 23 fresques sont présentes. Malheureusement, nous ne pourront pas visiter le musée de la bande dessiné, fermé le lundi.  L’après-midi passe à une vitesse fulgurante avec l’impression de retomber en enfance, et de participer à une chasse au trésor. Attention tout de même, ouvrez bien les yeux car certaines fresques aiment jouer à cache-cache. Au milieu du parcours (fresque Blake et Mortimer), le quartier est certes un peu moins attrayant, mais pour le coup, vous explorerez l’ensemble de la ville, et d’une manière amusante. Le quartier du Charbon, avec son lot de bars et son ambiance animée nous plaît particulièrement.

 

Boire ou manger, il faut choisir ou faire les deux

 

Vers 17h, nous décidons de rendre hommage à l’expression : « Après l’effort, le réconfort ». Une petite bière fera parfaitement l’affaire. Après tout, nous ne l’avons pas encore goûté cette spécialité! Nous choisissons une terrasse à côté de l’église Sainte Catherine avec un choix de 52 bières différentes. Ce sera Blanche de Bruges et Sinet. Il fallait bien ça pour poursuivre notre journée.

Une rue, proche de la Grand-Place nous attire par son ambiance (rue des Brasseurs de souvenirs. Plusieurs petits bars appartenant au Délirium apparemment.  Ici on déguste les bières comme on sert les shots. Des minis verres sur une planche de bois, un bol de cacahuètes et l’affaire est joué.

Puis vient l’heure de notre dernier repas à Bruxelles, ça faisait longtemps! Nous décidons de manger local (roulement de tambour):  le Hard Rock Café. Et oui, quand une envie d’un bon gros burger vous prend, rien à faire. Puis au point où on en est, allons-y. Mais place maintenant au vrai Délirium, car plus qu’une institution, la visite d’un soir doit être une obligation.

A l’entrée, c’est limite un bar comme les autres, mais lorsque vous descendez les escaliers, rien ne va plus. Ça brasse de tous les côtés, on ne s’entend plus parler, un bruit démentiel. La décoration est au top avec des plateaux de bières collés au plafond. Trouvant un coin pour s’asseoir, nous trouvons la carte, enfin plutôt un catalogue de bières. Répertoriant plus de 3000 bières, il ressemble plus aux pages jaunes. Nous sommes pourtant un lundi soir, je n’ose même pas imaginer un samedi soir. C’est un lieu de rencontre incroyable, dégageant une ambiance vraiment particulière. Minuit, il est l’heure de partir en direction de la gare pour attendre notre cher Megabus.

Bruxelles aura été une surprise, tant par sa découverte culinaire que par les choses à faire. En revanche,je retiendrais également le ressentit d’insécurité dans certains endroits de la ville et du coût de la vie assez élevé. Les bières, gaufres, chocolats et cornets de frites sont largement mis en valeur et appréciés de la population comme des touristes. Impossible de ne pas craquer.

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