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Carnaval de Venise : Immersion et bonne surprise

Venise centre

Dans le train, je m’installe et je me trouve à côté, ou plutôt en face d’une jeune fille sans gêne autant le dire clairement. Souvent au téléphone, ses pieds se posent quasiment sur mes genoux (et oui c’est possible). La conasse quasi parfaite, dans toute sa splendeur … Car oui c’est amical, j’ai décidé de lui envoyer cette petite dédicace. Après tout, elle le mérite. Je n’ai rien contre ce genre de pratique, et en général j’accepte, le but c’est que tout le monde soit à l’aise, mais quand on prend plus de place que prévu, on prévient, on ne fait pas ça quand le voisin dort. Bref, je suis peut-être vieux jeu, mais elle a vite compris qu’il ne fallait pas me chatouiller trop longtemps.

 

Une arrivée aux aurores

 

5h20, Venise me voici. Il faut absolument que j’aille au dépôt de bagages pour passer la journée tranquille. Je ne prendrais que mon petit sac. Pas la peine de s’encombrer avec un tas de choses. Ce n’est malheureusement pas encore ouvert, il ne fait pas super chaud dans la gare. Je trouve un coin à l’abri de tout regard pervers que je subis au jour le jour (que j’aimerais ? voyons, vous vous égarez …) pour mettre mon pull, et surtout mon bas de contention. Il faut dire qu’attendre 40 minutes et payer 2 euros pour le faire dans les toilettes me repousse quelque peu. Hop changé, il n’y a plus qu’à attendre désormais. 6h02 me voilà devant le dépôt bagages, pas d’horaire mais dans ma tête ça doit ouvrir. Rien, c’est encore fermé … J’ai envie de visiter Venise moi … Pas de rester cloîtré dans une gare. 6h20 je me renseigne, on me dit que c’est ouvert, j’y retourne, bingo! Le prix est exorbitant … Je payerais la bagatelle de 12.8 euros pour 12 heures, de quoi vous mettre de bonne humeur.

Enfin, je peux découvrir Venise dont on m’a tant parlé. Pour le moment c’est une belle vue que je détiens depuis la Gare, mais une surprise s’empare de moi et je ne sais vraiment pas quoi en penser. Enfin si, je sais … C’est un gouffre à pognon. Pour 12h de Vaporetto, donc essentiel pour partir du côté de Burano et de Murano par exemple, c’est 18 euros. Ça fait mal au porte-monnaie, mais j’ai hâte de voir à quoi ressemble ces deux villes. Si vous désirez seulement visiter Venise, no worries, il vous suffira de marcher et de prendre votre courage à deux mains. Oui je sais, c’est dur mais on a tous deux jambes (à quelques rares exceptions). Le vaporetto marche également dans Venise, si la flemmardise qui s’empare de votre corps venait à se manifester de manière trop intempestive.

Le Vaporetto en définitive, c’est comme le métro mais sur l’eau, rien de bien compliqué. Vous avez pas mal de lignes, certaines sont plus rapides que d’autres. Vous pouvez aller au même endroit mais faire 8/10 stations de plus, donc soyez vigilants. Si vous arrivez tôt, il vaut mieux avoir une carte bleue pour prendre à la machine. Pour moi, se sera direction Murano dans un premier temps. Je sais que les magasins ne sont pas encore ouvert, mais il faut bien commencer par quelques part, et la fête à Venise ne bat pas encore son plein. Et oui, c’est carnaval aujourd’hui ! Vivement !

Je vous mets tout de même en garde, car si vous n’avez pas de ticket pour le Vaporetto, il vous en coûtera pas moins de 52 euros + bien entendu le prix du billet. J’arrive pour ma part assez rapidement au phare, si vous décidez de vous rendre à Murano depuis P.roma (non loin de la gare), il vous suffira de prendre le 4.1, 4.2, le 12 ou le 3 de souvenir. Le 3 et le 12 sont bien plus rapide. Si vous vous débrouillez bien, il vous faudra attendre au pire 15 minutes. Murano le matin c’est moins bien, je ferais donc une contre visite pour voir les souffleurs de verre. Le quartier est paisible et il fait bon vivre. N’hésitez pas à vous arrêter au café près du phare qui se nomme Approdo. Wifi gratuit avec un cappuccino divin (3 euros). J’ai même le code wifi encore dans ma tête !

 

Burano et Murano : Les jumelles si différentes

 

Je mets les voiles un peu avant 9h30 pour cette fois-ci me retrouver à Burano (Vaporetto 12), la ville ultra colorée d’Italie, sûrement une des plus connues. Egalement connue pour sa dentelle. 30 minutes à partir de Murano. C’est une surprise des plus agréable, on se sent très vite apaisé, plus aucun stress ne plane au-dessus de nous. Fini les grandes villes, vous voici dans une Italie tout autre. Je ne peux pas dire que je la préfère à une ville comme Rome par exemple, car bien moins de choses à faire, c’est d’un calme, c’est très agréable surtout quand le soleil est présent.

Moi qui court tout le temps pour faire un max de trucs et gagner du temps, ma montre s’arrête, je prends enfin mon temps. Les maisons de toutes les couleurs, j’en suis fan. J’avais adoré Valparaiso au Chili, et me voilà amoureux de Burano.Une petite heure plus tard, et après avoir immortalisé ce moment, je veux me rediriger vers Murano, mais je monte dans le mauvais Vaporetto, tant pis je suis de retour à Venise.

 

Costumes et traditions

 

La Sncf a de quoi prendre exemple, je n’ai pas constaté le moindre retard. A Venise, je cherche cette fameuse place Saint Marc, plus communément appelé Piazza San Marco. Je me perds dans les rues, j’avance, je suis les panneaux, je n’ai vraiment pas le coeur à m’emmerder (oui c’est bien le mot) avec une carte. Surtout que Venise, ce n’est pas bien grand. Je trouve des coins que je n’aurais peut-être jamais trouvé avec une carte, que j’aurais sûrement snobé. Pourquoi la place San Marco me direz-vous, à part le fait qu’elle soit connue et mythique ? Et bien tout simplement car j’ai horreur des pigeons et c’est une sorte de défi. Déception car la place étant blindée de monde, je ne peux pas rentrer dans une sorte de communion, et un plaisir inavoué avec ces bestioles. Je suis à peine ironique … Je préfère le contact humain qui s’offre à moi.  

Les costumes sont somptueux, on en voit de partout … Je mitraille, je m’extasie, un peu comme un gosse qui reçoit sa première console de jeu à Noël. C’est tout bonnement prodigieux. Je ne sais pas combien ces gens là mettent dans leur costume, mais si c’est fait main ça prend un temps assez conséquent, si ils l’achètent, attention à la carte bleue ça peut très vite monter. Sur la place Saint Marc se trouve un concours des costumes les plus originaux. Traducteur Français, Espagnol et Anglais. Venise c’est avant tout touristique, donc il faut contenter tout le monde. Je me prête fort volontier au jeu, je vois qu’un couple part, masque à la main. Je leur demande où l’ont-ils acheté? Ils me demandent si je le veux. Au lieu de 15 euros, ils ne m’en demandent que 5, je ne vois pas comment je pourrais refuser. Il faut que je me mette dans l’ambiance et vite. 

 

Venise, pendant le carnaval c’est avant tout une ambiance unique au monde, mêlant volupté, mystère et beauté. Sur chaque visage, des questions s’entremêlent ! Un masque ou parfois plus, est-ce vraiment un homme ? Je ne distingue pas sa peau, difficile à dire. Le plus joli, ou la plus jolie, le .. la, je ne sais plus … récoltera le plus de photo. Les personnes déguisées pour l’occasion se laissent très vite prendre au jeu, avec un réel plaisir.

Je suis pourtant l’anti-touriste parfait, mais me voilà arborant très fièrement mon masque. L’ambiance me transporte réellement. Déjeuner au restaurant Di Stefano … A éviter, très touristique, service à la va-vite … 12 % de service non inclus, un café basique. Bref, n’y aller pas. En revanche, vous pourrez au 5324 Casselaria, et non loin de la place Saint Marc, découvrir un bar à pâtes, tendance et vraiment bon marché (Alfredo’s). Un peu de pub pour eux : https://fr.foursquare.com/v/alfredos–fresh-pasta-to-go-and-gelati/4f1c4911e5e85dca1337274e

 

Venise : La bonne surprise

 

Les rues de Venise n’ont donc plus aucun secret pour moi. C’est une première réussie, je pense que le Carnaval y est pour quelque chose. Mais avec le soleil, aucune voiture, Venise a de quoi attirer pas mal de monde. C’est unique, vous ne retrouverez ce charme atypique dans aucune ville au monde. Même à Amsterdam, pourtant appelé la petite Venise du Nord, ne possède pas assez d’atouts. C’est différent, mais également très sympa et à faire. Je m’en vais une nouvelle fois du côté de Murano, pour y voir les souffleurs de verre. Je me trompe de Vaporetto, et par le même coup me rallonge de plus de 30 minutes, en faisant tout le tour de l’ile. Pas très grave je ne suis pas en retard. Cette ville a eu raison de moi, je fais quelques cadeaux, au moins ce sera unique. Un moment vraiment très, très plaisant. Je me dirige vers la gare, car mine de rien, il est plus de 17h30 et mon vol est à 21h. Je dois récupérer mon sac à dos, prendre le bus. Je serais mieux posé. Il faut également que j’organise mon sac, pour ne pas payer la fameuse taxe Easyjet.

Me voici à la gare pour payer les foutus 12 euros. Je n’ai plus que ma carte … Impossible. Obligé de trouver une banque. J’en essayerais 4 au total … Les 3 premières étant hors service. 18h20, de retour, je prends mon sac et me barre. 20h à l’aéroport. J’ai longuement hésité à prendre peur ou non…Un peu esseulé dans le bus, deux individus me dévisage. Je suis bien entendu une cible, étant seul. Plus de peur que de mal, peut-être envahi par une parano. De toute façon j’ai toujours mon tatoo sur moi, sorte de couteau suisse de l’armée, offert par mon meilleur ami. Je préfère m’en servir pour manger, mais si besoin était …

Je remarque que ça va être très dur de n’avoir qu’un sac … Avec le masque, les deux trois conneries achetées pour certains, pas beaucoup de solutions là. Allez hop on va avoir chaud une bonne heure, le contrôle passé, je pourrais enlever et une fois à Paris, je referais 2 sacs. J’ai chaud, je transpire, mais je tiens le coup. C’est passé … Je n’en peux plus, je me pose sur un banc en attendant mon avion, qui ne devrat pas tardé. Dans la file d’attente, on scrute pour savoir s’ il n’y a pas d’abus, car disons-le, le vol est plein. Le mien passe, personne ne dit rien alors qu’il dépassait de 2/3 cm. Heureusement pour moi, car je n’aurais sûrement pas payé 55 euros de taxe. Une fois dans l’avion, c’est désormais officiel, je ne payerais pas. Mon retour à Paris se fait en douceur, je rentre même en t-shirt tellement je crève de chaud.

Ce mini road trip aura une nouvelle fois été somptueux, même s’il y a eu, comme toujours, des agréables surprises et des déceptions. Au final, ce fut un super moment. Désormais j’attends pour un nouveau départ.

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