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Cordillère des Andes : Un émerveillement enfantin

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Ça y est, nous montons dans un autre bus. Nul doute que nous allons encore une fois, voir de nouvelles choses, et c’est bien là, le côté excitant de la chose. Nouveau pays, nouvelle culture, nouvelle habitude, nouvel accent. Tout va changer. De plus, les Argentins et Chiliens, ça n’a jamais vraiment été une grande histoire d’amour et ça date depuis des lustres. Nous détenons cette avantage d’être français à la frontière. Le français est bien accueilli un peu partout, sauf quand il fait des conneries en Australie par exemple …

 

Un départ matinal

 

7h30, le bus part à l’heure. En Argentine, ou en Amérique du sud plus globalement c’est assez rare pour être souligné. La route se doit d’être faite de jour, c’est pour moi une obligation … Non pas parce que c’est dangereux, mais essentiellement parce que la route est juste magnifique. A ce jour, la plus belle d’Amérique du Sud, sans aucune contestation possible.

 

Des montagnes à perte de vue

La Cordillère des Andes se trouve être l’apothéose d’une route qui vous invite au voyage, et vous dépose au paradis. Je ne sais pas si j’y ai droit, ou même s’il existe, mais si c’est le cas … Cela doit quand même fortement ressembler à cet endroit. Entre asphaltes, nuages et montagnes, on ne sait plus où donner de la tête.

Je regarde à droite, tout droit, à gauche, parfois même à la limite de la rupture du cou. Un peu comme ce gosse que vous détestez tous … Vous savez celui qui zappe toutes les 10 secondes avant de tomber, sur LE programme dont il a envie. C’est à peu près la même chose, sauf que tous les programmes me plaisent. La télécommande a été remplacé par ce regard émerveillé … L’image s’arrête, mon souffle est coupé, l’émotion est à son paroxysme.

Parfois, vous tombez amoureux d’un endroit et vous aimeriez ne jamais avoir à lui dire au revoir. C’est désormais le cas, la Cordillère des Andes me retourne les tripes. J’en ai encore des frissons au moment où j’en parle. Si j’ai un conseil à vous donner, c’est de ne rater cette étape sous aucun prétexte. Peu importe ce que vous avez prévu avant. La volupté et l’élégance des lieux, vous feront oublier bien vite  toutes vos planifications futures.

 

Le passage de la frontière Chilienne

 

Nous sommes désormais au Chili. Et quelle plus belle façon d’entamer ce Road Trip Chilien que par un tampon sur son passeport, avec la Cordillère des Andes juste à côté. Le bus repart déjà ? Ça c’est vraiment moche. Moche de me couper d’un amour naissant, la discussion n’a pas pu s’intensifier. Ce fut trop court, bien trop court. Qu’aurais-je dis de plus après tout ? A part regarder cette nature imposante dans les yeux, en la contemplant chaque seconde.

 

Une nature imposante et époustouflante

Aurais-je eu un seul mot ? Le silence vaut parfois bien plus qu’une longue argumentation. La larme qui vient se réfugier dans le creux de ma joue veut participer à cet extase, cette admiration, cette enivrement, et à cette béatitude totale. Une fois dans le bus, l’émotion baisse d’un cran, mais pour rien au monde j’aurais échangé ma place.

Je n’ai connu aucun problème à la douane. Mon partenaire de voyage a juste dû justifier son statut de militaire. Un poil taquin, mais rien de bien méchant. Nous sommes descendus au maximum, pour la route. Nous remonterons quelque peu, pour admirer de nouveau son visage qui ne m’avait pas quitté. Jamais de ma vie, je n’ai pu voir une chose pareille. J’en viens à me poser une question : « Comment peut-on préférer la ville à la nature ?  » Je n’ai toujours pas trouvé la réponse, elle restera en suspens pendant très longtemps encore. La seule hypothèse que j’ai trouvé, c’est que ces personnes là n’ont jamais voulu découvrir autre chose.

2/3 h plus tard, nous voilà à Santiago du Chili. Encore une capitale, mais celle-ci n’éveille chez moi rien d’autre qu’un sentiment de rejet. Un désintéressement total, nous choisissons de ne pas visiter Santiago.

Je pourrais sans doute le regretter par la suite, mais je veux vraiment partir de cette endroit dans l’instant présent. C’est dur pour la capitale Chilienne de passer après cette nature enivrante, qui nous laisse un souvenir impérissable. Je reviendrais peut-être à Santiago, un jour, qui sait. Je cherche maintenant un bus pour fuir.

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1 Commentaire

Julie

Julie

29 mars 2014

Bel article! On a l'impression de vivre le moment de cette découverte de la Cordillère des Andes. Plus qu'à vite partir voir cet endroit magique de ses propres yeux! ;-)

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