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Houston … J’ai un problème

 Houston USA

Megabus encore une fois, décidément cette compagnie de bus devient un peu un mode de fonctionnement chez moi. Je peine bien entendu à trouver le lieu de rendez-vous. La faute à un réveil un peu compliqué, je fuis en direction de Canal Street, mais bien entendu dans la mauvaise direction. Je me dis alors qu’il est vraiment impossible que ce soit ici … Je demande autour de moi, et c’est bien à l’opposé en fait. Pour me rassurer, je prends un taxi, dès que je lui dis Megabus il a compris … L’adresse ne sert strictement à rien. J’ai le temps de me prendre un jus de fruits, oui c’est toujours ouvert à NOLA ça ferme jamais … Il est 4h du matin.

 

Départ pour le Texas

Ça y est le bus démarre, j’en ai pour 7h de voyage et 27 dollars. Je vais pouvoir enfin dormir, le soleil me réveille à 8h du matin mais pas pour longtemps, la fatigue me gagne tellement. J’ai dormis dans le hall de l’auberge à New Orleans, pour ne pas payer ma nuit. Il suffit d’être suffisamment sympa pour qu’on ne vous refuse pas cela. Houston, me voila enfin. Dernier stop ou dernière ville en tout cas de mon périple américain … Enfin diront certains, je suis entre deux chaises. Je suis heureux car exténué, mais j’aurais voulu en faire plus. New York, Miami, Philadelphie, Washington, San Francisco, Los Angeles, Chicago, New Orleans, Houston … C’est tout de même pas mal en 14 jours non ?

Pour être précis, il me reste 6.22 dollars pour la journée. Il faut que je paye le bus pour l’Aéroport et c’est à peu près tout … Il faut que je mange aussi, c’est vrai. C’est ce qu’on appelle, une bonne gestion du budget … Ou alors être totalement inconscient … Au choix. Avec un tel budget j’ai annulé l’auberge de jeunesse, je dormirais dans l’Aéroport en attendant mon vol qui est à 6/7h du matin.

 

La peur de ma vie

 

Petite balade dans une ville gigantesque, à première vue c’est vrai, tout semble plus grand dans le Texas. En attendant, je dois m’alimenter pour quasiment rien, se sera Pringles goût oignon, Fanta citron et 2 snickers … Un repas de champion quoi. On est dimanche tout était fermé, et puis de toute façon, soyons honnête … Je ne pouvais pas faire autrement. Il me reste environ 3 dollars, ni plus ni moins. Je prie pour que le bus ne soit pas au-delà. Me voilà reparti dans un quartier d’apparence tranquille, d’apparence seulement. A peine assis, des personnes viennent me parler. J’en ai eu l’habitude durant ce périple. Il faut dire qu’avec un sac à dos style backpack’ et de surcroît seul, voir totalement perdu dans cette ville, je suis une cible facile.

Une première salve peu dangereuse, plus clochards à leurs heures perdues, que des trafiquants de drogues mal intentionnés. Mais, par la suite, c’est beaucoup moins drôle. 3 personnes, crânes rasés, tatoués de haut en bas m’abordent. Beaucoup de questions bancales … Pas de quoi me mettre en confiance. Je réponds tout de même aux banalités. D’où je viens ? Ce que je fais là ? Puis d’un ton plus menaçant, il me demande si je veux travailler pour lui, un travail légal il parait. Avec ses dents en or, son revolver dans la poche droite, et son couteau un peu plus bas, je comprends assez vite. Il n’y a pas grand monde autour, enfin pas grand monde de fréquentable.

Je reste de marbre, enfin d’apparence seulement … Je suis tout de même un peu chamboulé. Malheureusement dans l’immédiat je n’ai pas de solutions. Je ne peux que m’en prendre à moi-même, la mise en danger c’est de ma faute après tout. Pourquoi ne pas aller dans un parc, avec des enfants … Bref, je penserais à cela plus tard, si je peux.

Je le vois appeler son « boss » et lui raconte qu’il tient un français et qu’il est sûr que je ferais l’affaire. Je pense tout de suite à passer de la drogue pour lui. La parole de trop peut-être ? Mais en tout cas une réelle prise de conscience, puisque dans la même seconde je fais volte face, traverse la route juste avant le tramway, laissant mon très cher acolyte du jour sur place. Ses amis me tournant le dos, peu de temps avant cela. Je n’ai jamais couru aussi vite. Pas la peine de faire 1500 m, les flics sont juste devant moi. Je peux enfin reprendre mon souffle. Ah oui bien entendu, plus de bouffe ni de Fanta … Un sacrifice qui en vaut la peine. Je ne prends plus que les grandes avenues.

Les gens se demandent ce qu’il m’arrive, j’ai le souffle coupé. Hors de question que je m’arrête en pleine rue, je vais au parc le plus proche. Ça y est je suis tranquille. Juste devant le stade de basket des Rockets de Houston. Peu de temps après je prends mes places et me renseigne pour le prix du bus, en direction de l’Aéroport. 2.6 dollars. Il me restera donc 50 centimes de dollars. Je ne mangerais rien, d’ici à ce que je revienne.

 

Le calme revient : Spurs @ Rockets

 

Quand je rentre dans le stade, il m’est impossible de filmer, il y a des restrictions, je ne peux emmener que mon 18/55. Le 55/250 est interdit. Je me permets tout de même de filmer un peu. J’ai perdu les vidéos depuis, mais le côté inside était cool, les autorités un peu moins. J’arrive en avance ce qui me permet de voir Parker, Harden ou encore Tim Duncan. Vous l’aurez deviné le match se joue entre Rockets et Spurs. Le derby du Texas.

Le match est vraiment sympa à suivre, les Fans des Spurs sont présents, ceux des Rockets chambrent et moi je suis neutre. Peut être un peu plus du côté des Spurs, comme pour faire payer à la ville de Houston ce qui venait de m’arriver. J’ai toujours aimé Ginobili, même si parfois il en rajoute.

J’ai hâte de rentrer, j’ai vraiment eu chaud ici ! l’Aéroport est à plus d’une heure. Je dors dans le bus, exténué de mon périple. Difficile de se projeter plus longtemps ici, après ce qu’il vient de se passer.

 

C’est la fin du périple

Harden inscrit le game winner de la partie de quoi franchement apprécier le match. Its over ! Rockets win. Allez hop je cours chopper le bus pour l’Aéroport. 6 minutes après je suis dedans. 1h15 après me voici à l’aéroport, tout est grand au Texas je vous l’avais dit ! Je prends d’assaut un siège proche des enregistrement et hop me voici parti pour une nuit, réveil difficile, je m’enregistre. Arrivée à New York 2 heures plus tard … Je suis bloqué à cause de la neige. J’aurais 2 h de retard au moins sur le programme. Je dois aller bosser dès que j’arrive … J’ai genre 2h de battement possible … Et hop l’avion va partir ! Montreal me voilà, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il neige … Encore plus qu’à New York. C’est la première fois, qu’il va faire un meilleur temps à Paris.

Me voilà arrivé à Charles de Gaules, oh shit le choc encore une fois … C’est toujours pareil. Et allez, train en retard. Juste le temps de faire un stop chez moi … Je suis déjà au travail 1h plus tard, une semaine bien compliquée ! L’avantage c’est que j’ai des euros.

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