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Lyon : Capitale de la gastronomie Française ?

Lyon, France.

Crédit photo : congres-sfd.com

La France jouit d’une excellente réputation gastronomique dans le monde. Entre fromages, vins, champagnes, spécialités régionales, pâtisseries … La liste est longue. Et s’il y a bien une ville qui se verrait être la capitale gastronomique de la France, c’est Lyon et ses fameux bouchons. Bienvenue au royaume de la gourmandise, Bienvenus dans la région de Julie ! Attention, ils ont parfois un langage bizarre…

 

Un peu d’histoire

A la fin du Moyen âge, Lyon à la cote. Bon nombre de voyageurs s’empressent dans la capitale du Rhône Alpes, particulièrement lors des foires. Ces vogues (foire en lyonnais) qui avaient lieu 4 fois par an, ont largement contribué à la réputation culinaire de Lyon. Les nombreuses étales regorgeaient de spécialités des régions de France, mais pas seulement … L’Italie était également mise à l’honneur. Sûrement dû à une certaine proximité!

Malgré tout, ce n’est qu’au XIXème siècle que Lyon connaît un premier tournant dans son histoire. Avec le développement du transport, les gens voyagent de plus en plus et utilisent des guides touristiques. Des guides qui vantent les mérites de la gastronomie Lyonnaise (Chocolat, châtaignes, fromages, cafés, brioches, charcuteries ou plus étonnant la bière). Le prix moyen est bien moins onéreux que dans la capitale et dans les autres grandes villes Françaises.

On venait manger chez la mère Filloux ou encore chez la mère Brazier. Au programme, quenelle au gratin, velouté aux truffes ou encore fonds d’artichauts au foie gras, accompagné d’un Châteauneuf-du-Pape.

Une gastronomie qui dans les années 1930 fait la fierté de tout un pays. Curnonsky, critique culinaire surnommé assez modestement le « Prince des gastronomes » lui attribuera le titre de capitale mondiale de la gastronomie. Oui rien que ça!

 

Bocuse : Plus qu’un nom, une légende

 

bocuse-reuters

Crédit photo : bocuse-reuters

Bocuse a entamé son apprentissage chez la mère Brazier, une véritable institution à Lyon. Il a rapidement titillé les sommets avec sa première étoile en 1958. Et tout s’enchaîne très vite! 2ème étoile deux ans plus tard, puis meilleur ouvrier de France en 1961. Il est décoré de la légion d’honneur en 1975 par le président de la République (Valéry Giscard d’Estaing), pour sa participation au savoir qu’il a apporté à la gastronomie Française. Durant cette distinction, le chef a créé ce qui est devenu son plat signature : La soupe aux truffes noires (Truffes, foie gras, pâte feuilletée, légumes).

Son portrait est au musée Grévin, et a également été nommé cuisinier du siècle par le guide Gault et Millau. Ceci n’est qu’un aperçu des distinctions de Paul Bocuse, qui vous l’aurez compris à marquer l’histoire de la cuisine. D’ailleurs, lors d’un passage dans la capitale du Rhône Alpes, passez aux Halles de Lyon-Paul Bocuse, regroupant l’excellence de la gastronomie lyonnaise. Un régal pour les yeux et les papilles!

Si vous voulez déguster sa cuisine, vous avez l’embarra du choix! Les 4 brasseries avec chacune une identité: Le Sud (cuisine du soleil), le Nord (cuisine tradition), L’Ouest (cuisine des Iles), L’Est (cuisine des voyages); le Fond Rose entre brasserie et restaurant et enfin Marguerite restaurant.

 

La gastronomie Lyonnaise

 

La charcuterie

 

La charcuterie est un peu à Lyon, ce que sont les crêpes en Bretagne, c’est à dire une institution. On y trouve des produits différents aussi bien dans le goût que dans la forme. Mais la star est bien sur le saucisson de Lyon, qu’il soit nature, pistaché, truffé ou même brioché. Ce saucisson à manger chaud, est un incontournable. Si vous l’aimez un poil plus rustique optez pour le sabodet.

N’oublions pas tout de même le Jesus, et la rosette de Lyon qui tirent leurs épingles du jeu pour un apéritif réussi.

 

La démesure au service de la gourmandise

 

Si vous voulez quelque chose de plus imposant, aller tester l’oreiller de la Belle Aurore. Mais qu’est ce que c’est ? C’est avant tout un grand classique de la gastronomie Française. Gigantesque pâté en croûte (entre 20 et 32 kilos), de forme carrée, il contient en général de la truffe, du foie gras et différents gibiers. Dédié à la mère de Brillat-Savarin, Claudine-Aurore Récamier, une preuve d’amour originale. Selon la légende, cela aurait causé la mort du professeur de piano de Brillat-Savarin. La gourmandise est apparemment un vilain défaut !

Certaines charcuteries continuent de perpétuer la tradition en proposant leur propre recette. Pour les plus connues d’entre elles, citons tout d’abord Reynon qui en vendrait 15 entre Noël et le jour de l’an. Sa recette: A l’intérieur de cette taie gourmande : caille, pigeon, palombe, perdreau, grouse, volaille de Bresse, canard mulard, faisan, colvert, lièvre, lapin de garenne, chevreuil, biche, marcassin, foie gras, ris de veau, truffe… Allez jeter un coup d’œil, ça vaut le déplacement.

Un de ses célèbres élèves, Gilles Vérot originaire de Saint-Etienne et basé à Paris 6ème et 15ème, a également confectionné le sien il y a moins d’un an, d’une main de maître. En s’inspirant de son mentor, il nous livre une version de l’oreiller très élégante, qui frôle une perfection esthétique et gustative. Un hommage culinaire tout en délicatesse. Il est évident qu’après avoir goûter l’oreiller, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles, et vous laissez aller dans les bras de Morphée.

 

Du gras en veux-tu, en voilà !

 

http://www.roux-f.com.fr

Crédit photo : http://www.roux-f.com.fr

Comment parler de Lyon sans parler des gratons ? Oui vous savez ces chips lyonnaise si particulière ! Le graton est tout simplement un morceau de couenne de porc frit ou grillé. Souvent consommé à l’apéritif avec un bon Beaujolais ou un Côte du Rhône, on le surnomme la cacahuète lyonnaise.

 

La quenelle

 

http://www.bobosse.fr

Crédit photo : http://www.bobosse.fr

Véritable tradition à Lyon depuis le XIXème siècle, la quenelle est une préparation à base de semoule, de beurre et de lait. Elle peut être de volaille, de veau ou plus traditionnellement de brochet. Elle est souvent accompagné d’une sauce béchamel, sauce tomate et champignon ou encore la très célèbre sauce Nantua. La charcuterie Bonnard fait les beaux jours de la ville de Lyon, et perpétue la tradition de la quenelle.

 

La cervelle de canut

 

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Crédit photo : atelierdeschefs.com

La cervelle de canut a été crée par Paul Lacombe au début du XXème siècle. La recette est relativement simple, il vous suffira d’associer du fromage blanc, de la ciboulette hachée, de l’échalote, du sel, du poivre, de l’huile d’olive et du vinaigre. Elle est servit en général dans un bol, accompagné de pain grillé et de pommes de terre.

 

Le tablier de sapeur

 

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Crédit photo : saveursdumonde.blob.core.windows.net

Un nom qui vient du Maréchal de Castellane qui a comparé le gras double, également connu sous le nom de fraise de bœuf au tablier de cuir des sapeurs-pompiers. Il est préparé avec de la fraise de bœuf coupée en dés et marinée dans une préparation à base de vin blanc, moutarde, citron, huile sans oublier sel et poivre. La fraise est ensuite roulée dans de la mie de pain puis grillée, dans de l’huile, du beurre et accompagnée d’une sauce Gribiche. Cette même sauce gribiche que le président Français Jacques Chirac adorait avec la tête de veau. Vous l’aurez compris, c’est typiquement un plat de régime.

 

Le gâteau de foie de volaille

 

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Crédit photo : leonfargues.fr

Généralement servit en entrée, le gâteau de foie de volaille est à la carte de bon nombre de bouchons lyonnais. Ce gâteau salé à base de foies de volaille et nappé de sauce tomate. Si vous désirez le refaire chez vous, inspirez vous de la recette de Catherine Roux que vous trouverez ici.

 

Le cardon

 

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Crédit photo : Consoglobe.com

Le cardon est un légume qui pourrait ressembler à la blette. Il fait parti des légumes oubliés dont raffolent les habitants de Lyon et de sa région. Il est bien souvent cuisiné sous forme de gratin, avec son voisin le Beaufort!

 

Le gratin dauphinois

 

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Crédit photo : femmeactuelle.fr

Le gratin dauphinois c’est peut être le plat le plus connu en France. Les Français en sont dingues. Très facile à reproduire avec des produits de la vie quotidienne que sont les pommes de terre, le lait, la crème et le fromage. Un plat bon marché qui nous vient comme son nom l’indique du Dauphiné.

 

Andouillette Lyonnaise

 

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Crédit photo : http://france3-regions.francetvinfo.fr

Au contraire de l’andouillette de Troyes (qui est sûrement la préférée des Français), l’andouillette Lyonnaise est composée de viande de veau et est hachée. Sa voisine est tirée à la ficelle et ne contient que du porc. Pour l’histoire, la véritable andouillette Lyonnaise avait disparu de nos étales dans les années 2000. A qui la faute ? La vache folle. Dans sa version originale, ce produit tripier est fabriqué à base de fraise de veau. Mais cette partie des intestins de l’animal a été prohibée pendant 15 ans par mesure de précaution. Depuis 2015, il est à nouveau possible de s’en procurer dans toutes les charcuteries de la ville.

 

Les saints des saints : Crémeux à souhait

 

Vous ne pouvez pas, ne serait-ce que penser, finir un repas sans fromage ? Ça tombe bien, ici non plus. A Lyon et aux alentours les saints sont rois. Que ce soit le Saint-Marcelin ou le Saint-Félicien, ils font partis intégrante du repas traditionnel Lyonnais. Le crémeux de ces deux fromages ravissent les papilles aguerries des fins connaisseurs.

 

La vallée du Rhône – Beaujolais : Chapoutier et les autres

 

Lyon est au carrefour de deux régions viticoles très connues: le Beaujolais et la Vallée du Rhône. Des vins de renoms et de choix qui pourront accompagner magnifiquement les mets Lyonnais. Quelques vins d’exceptions sont présents dans la vallée du Rhône : Condrieu, Côte rotie, Châteauneuf-du-Pape, Lirac, Crozes Hermitage, Cornas ou encore Saint Joseph.

Côté Beaujolais ce sont des vins peut-être moins prestigieux mais qui gardent un certain intérêt. Morgon, Fleurie ou encore Moulin à Vent peuvent accompagner des plateaux de charcuteries.

Michel Chapoutier, célèbre vigneron de Tain l’Hermitage (ville où se trouve également les chocolats Valrhona) a reçu le plus de notes 100/100 par le célèbre critique « Parker« . Pas seulement en France, mais dans le monde.

A savoir également que la région Rhône-Alpes comptabilise le plus grand nombre de micro-brasseries artisanales en France ! Si vous voulez en tester une, rendez-vous notamment chez Banastou & Fourquet, qui pour les chauvins propose également un large choix de vins bios.

 

Les bugnes mais pas seulement …

 

Bugnes : Toute la ville attend patiemment la période des bugnes, arrivant traditionnellement pendant Mardi gras, même si les habitants de la métropole Française aiment en faire toute l’année. Ce beignet d’une forme particulière, fait la fierté de toute la région. La tradition était d’en confectionner durant le premier dimanche du Carême, car elles étaient la seule gourmandise autorisée. Depuis tout cela à bien changé. La gourmandise est de mise à Lyon.

La tarte aux pralines :  Un des desserts les plus consommés à Lyon. Cette tarte est à la carte de nombreux bouchons Lyonnais mais également dans les plus grandes pâtisseries de la ville et de la région. Il faut reconnaître qu’après une bonne tarte aux pralines, on part se reposer de nombreuses minutes dans le canapé pour digérer. A 80 km de Lyon dans la ville de Roanne est né la Praluline (brioche aux pralines)! Elle est même disponible à Lyon dans un des nombreux points de vente de Pralus.

Les coussins : Composés d’une ganache de chocolat et enrobés d’une fine couche de pâte d’amande candie et discrètement anoblie d’une touche de Curaçao. Le Coussin a été inscrit à l’inventaire du Patrimoine National des Spécialités de France en 1960. Depuis il est connu dans le monde entier. Le chocolatier « Voisin » en est l’illustre créateur.

Le matefaim : Peu de personnes connaissent le Matefaim, pourtant ici c’est un dessert typique. Matefaim signifie « coupe la faim » et c’est le moins que l’on puisse dire. C’est une épaisse crêpe généralement aux pommes. Idéal pour achever vos invités en fin de repas.

La quenelle au chocolat : Comme dit un peu avant, la quenelle peut être de brochet, de veau ou de volaille mais ce n’est pas tout. Il existe une version sucré. C’est encore le chocolatier Voisin qui a décidé de la décliner. Elle est faite d’un délicieux praliné recouvert d’un nappage de chocolat blanc. Lorsqu’il y a des éclats de café Moka, la quenelle devient truffée.

Les papillotes : Selon la légende, les papillotes sont nées à Lyon chez un confiseur, et c’est d’ailleurs ici que la première chocolaterie Révillon a vu le jour. Et comme jamais deux sans trois, le chocolatier Voisin est d’ailleurs connus pour ses véritables papillotes, inscrites au patrimoine national des spécialités françaises.

 

Comment se rendre à Lyon ?

Lyon est une ville desservie par tout les moyens de transports. La SCNF effectue de nombreuses liaisons vers la gare de Part dieu. Le système de covoiturage marche très bien. L’avion pourra vous sembler un poil cher si vous vous y prenez tard. De plus l’aéroport est tout de même très éloigné du centre ville, et le prix pour rejoindre le centre est exorbitant. Le bus est une option viable si vous n’êtes pas pressé.

Enfin, Ouigo rallie la capitale et Lyon pour un prix imbattable (autour d’une dizaine d’euros). Vous pouvez également prendre Ouigo depuis Marseille ou Toulon.

 

Où dormir ?

La découverte culinaire de la ville, ainsi que ces monuments, ces traboules méritent vraiment de s’y arrêter plus d’une journée.  C’est la raison pour laquelle, il est important de préparer un minimum son voyage. Qu’elles-sont donc les solutions ? Tout d’abord pensez au couchsurfing, une solution gratuite qui vous permettra de rencontrer du monde, que vous soyez seul ou accompagné.

Des solutions intermédiaires existent tels que les auberges de jeunesses que vous pouvez consulter via hostelworld. Si vous êtes nombreux, Airbnb semble être une solution viable et peu coûteuse.

Enfin, si vous avez besoin d’un peu plus de confort l’hôtel Best Western offrent un gage de qualité sans pour autant vous ruiner. Une chambre double n’excède pas les 75 euros. Pour plus d’infos : hôtel à lyon

 

Où manger ?

 

Peut-on aller ailleurs que dans les bouchons Lyonnais?! Attention tout de même, comme lors de tout phénomène de mode, il y a des arnaques, et elles sont de plus en plus nombreuses.

Il reste néanmoins de très bonnes adresses où vous pourrez rentrer en fermant les yeux. Voici une sélection de 5 bouchons Lyonnais :

  • La mère Jean
  • Le musée
  • Le Garet
  • Chez grand-mère
  • Le poêlon d’or

Il en existe bien sûr plein d’autres. Un conseil parmi tant d’autres afin d’éviter les arnaques, regardez la carte. Comme tous les restaurants, s’il y a trop de produits, passez votre chemin.

Autre solution, Grégory Cuilleron (natif de Lyon) qui a entre autre participé au concours Top Chef et animé l’émission de télé sur France 5 (La tournée des popotes), a ouvert son restaurant avec son frère et un ami. Le restaurant se nomme  5 mains et fait fureur! Une cuisine bistronomique avec une superbe vue sur le Saône. Le midi, le menu n’est qu’à 19 euros !

Faites également un arrêt à la Brasserie Georges, une véritable institution à Lyon depuis 1836 et célèbre pour sa fameuse choucroute (Et oui, on voyage)! C’est d’ailleurs l’une des brasseries les plus grandes d’Europe.

Vous l’aurez compris Lyon a tout pour séduire les gourmands. De plus, avec la Saône et le Rhône, c’est une ville chargée d’histoire, qui s’illuminent de milles feux pendant la fête des lumières. Alors qu’attendez vous ?

 

 

 

 

 

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2 Commentaires

Quand partir au vietnam

Quand partir au vietnam

7 mars 2017

J'aime ce pays et ses plats délicieux

Répondre

Mike

Mike

8 mars 2017

Merci. On adore Lyon aussi, c'est vraiment une ville top pour la gastronomie Française.

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