Mendoza et la route des vins

Comment ne pas faire un détour par Mendoza, avant de passer par le Chili ? Non vraiment, ça me semble impossible. De plus, j’ai vraiment entendu de bonnes choses sur le vin Argentin. Je ne peux pas faire l’impasse sur cette ville. La journée sera entièrement consacrée à cette route. Je dois encore checker quelques détails … Voir les prix, ce que l’ont peut faire pour économiser un max d’argent. Car autant vous le dire, je ne compte pas rejoindre l’ultra touristique et laisser mes valeurs de côté.

Plus d’un jour de bus

Enfin arrivés, 28h de bus et oui vous avez bien entendu, cela fait 28h que nous sommes sur la route. J’avoue être un peu claqué. En arrivant, je ne peux faire autre chose que sourire … Une nouvelle ville, nouvelle atmosphère, même si le doute persiste … Comment Mendoza peut-elle rivaliser avec Salta ? La seule façon de rivaliser serait que je sois au pied de l’ Aconcagua et malheureusement ce ne sera pas pour cette fois. 6h du matin, nous prenons le bus pour rejoindre l’auberge de jeunesse et y poser nos affaires. Aucune idée précise de ce que nous ferons, même s’il parait évident que la route des vins nous intéresse fortement !

Le problème étant que je ne veux absolument pas payer 100 euros, avec un tour opérateur peu scrupuleux. Le petit déjeuner est offert par l’auberge (nous paierons tout de même 50 % pour une annulation tardive. Je trouve ça un peu bête, mais je ne regrette absolument pas cette journée supplémentaire à Salta), inutile de vous dire que l’ogre, ou l’estomac sur pattes était de sortie. Brioche, gâteaux divers et variés, pain, confiture. Je n’y suis pas aller de main morte, de toute façon, je ne suis pas prêt de changer mes habitudes.

Mendoza ou le royaume du Malbec

Sur le mur de cette auberge de jeunesse se trouve des activités multiples. Sports extrêmes, découverte de la ville, mais également la route des vins. Les prix m’emmerde pour rester poli. Je regarde donc sur internet et je tombe sur un mec, répondant au nom de Hugo.  Vous louez un vélo un peu plus loin dans la ville pour une somme honnête et vous parcourez la route des vins, à l’aide d’une carte. C’est carrément un bon plan pour nous, et je n’ai pas envie de passer à côté.

Le parcours fait tout de même 15 km, vous ne pourrez peut être pas faire toutes les bodegas en 6/8h de temps, mais 5/6 c’est largement envisageable. Toutes ne sont pas payantes, mais ça Mister Hugo vous le dira, dans son petit briefing. Le musée du vin, une fabrique d’huile d’olive, des bodegas un peu moins connues et une dégustation de vin. Je ne vous cacherais pas que pour aller à la dernière Bodega, la route me semblait tout sauf droite.

Une expérience inoubliable

Ce fut une expérience fabuleuse. Toutes les bodegas furent différentes. Que dire de la fabrique d’huile d’olive où nous avons pu goûter les différents produits, ainsi que trois shots différents. Non ce n’était pas à base d’olive mais à près tout, on s’en fou non ? Ensuite nous étions à cette dégustation de vin. Et comment vous dire, même si vous le voyez sur les photos ci-dessus. Jamais je n’ai eu un verre de dégustation de cette taille. La vue était réellement somptueuse, il faisait beau … Que demander de plus ? Pour moi c’était le paradis, plus rien ne pouvait et ne devait me perturber. La suite était également grandiose avec des bodegas moins grandes, moins multinationales, que j’ai préféré. L’explication fut plus détaillée, l’ambiance me convenait mieux. Ce genre de chose ne s’explique pas mais la famille Di Tommaso fut ma préférée. Le Malbec est bien sur roi.

Au retour, on nous offre une bouteille de vin. Rien à dire Mister Hugo sait y faire. Je ne doute pas une seule seconde, que peut-être pas tous, mais une grande partie auront le même cadeau que nous. Ça fait toujours une bouteille à boire, soit ce soir soit un autre jour. Au musée du vin j’avais même un bon pour une bouteille de vin. Sachant que mon patron raffole de vin, je n’ai pas hésité. Ce sera un Malbec de 2007. Il est vrai que cela prend pas mal de place, c’est une vrai contrainte, mais comment pourrais-je être si égoïste, alors que ces-derniers m’ont laissés prendre une semaine en plus ? Me permettant par la même occasion d’assouvir un de mes plus gros désirs de voyage, et de transformer ce véritable fantasme en un rêve éveillé. Cette bouteille me suivra donc encore 3 semaines. La bouteille de Mister Hugo, elle connaîtra un tout autre sort, pas celui que vous espérez, je n’en boirais pas une seule goutte.

En route vers le Chili

De retour à l’auberge et avec une journée bien remplie, nous passons notre soirée comme nous le pouvons. Ce soir c’est plâtrée de pâtes et internet, avant de s’endormir. Un repos bien mérité, un bus encore une fois matinal que nous n’avons pas encore réservé. Un petit tour sur Plataforma10 (que je vous conseille) pour s’assurer qu’il existe bien des bus entre Mendoza et Santiago. Demain, nous changeons encore une fois de pays. C’est déjà le 4ème en 16 jours. Nous reviendrons en Argentine par la suite, pour découvrir d’autres paysages qui combleront assez largement mes envies.

Nous arrivons relativement tôt à la gare. Il est 7h … Nous prenons notre temps, même si nous ne l’avons pas réellement. 7h30 le départ se fera, tellement heureux de faire ce trajet de jour. Nous allons passer par la Cordillière des Andes. Comment bouder son plaisir ? Une des plus belles chaînes montagneuses.  A 14h max, nous serons à Santiago Du Chili. Je ne sais pas encore si l’on visitera la capitale Chilienne, j’ai un énorme doute pour tout vous dire. Le transport nous aura coûté un peu moins de 25 euros. Les bus n’ont jamais été bon marché en Argentine. Le prix est semblable à l’Europe … Voir plus cher. Au Chili, je ne rencontrerais plus ce problème, et c’est tant mieux. Morphée m’appelle, je suis sur vibreur et ne l’entends pas, mais les appels multiples ont eu raison de moi, je m’endors finalement avant d’arriver à la frontière !