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Où randonner en Amérique du Nord ?

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Troisième volet de la série où partir randonner, cette fois-ci nous nous retrouvons en Amérique du Nord. Deux énormes pays … Le Canada avec son café immonde, les chûtes du Niagara, les Caribous et un accent inaudible. De l’autre côté les Etats-Unis d’Amérique avec son extravagance, , les sports américains, Vegas, Michael Jackson et j’en passe. Comment ne pas parler de tout cela dans un article ? Et bien, c’est assez simple. Je vous dit tout. où randonner en Amérique du Nord, Let’s goooooooo !

 

Où randonner au Canada ?

 

Banff National Park

 

Le premier espace à visiter au Canada n’est autre que le Banff National Park, qui est d’un point de vue strictement personnel dans les 10 plus beaux parcs nationaux du monde. Ce parc national a désormais presque 130 ans, ce qui fait de lui le plus vieux parc national du Canada. La ville la plus proche n’est autre que Calgary (110 km, pas de problème majeur pour rejoindre le parc), pas franchement la plus belle ville du pays, mais l’avantage c’est que vous pouvez y accédez depuis Vancouver, après avoir fait la côte Ouest Américaine.

Plutôt pas mal comme itinéraire non ? Vous connaissez sans doute Greyhound non ? Toute une éducation à refaire. Greyhound c’est un des leaders du réseaux de bus aux Etats-Unis, un peu plus cher que Megabus, mais rien à voir non plus avec Eurolines. Pour rejoindre Calgary depuis Vancouver, il faudra être un peu baroudeur sur les bords, car le trajet dure 17h (pour 45 euros).

Dans ce parc, on peut trouver énormément de belles choses, et l’on va de découverte en découverte. Si vous êtes au Canada, même assez isolé, il est impératif de faire le Banff National Park. N’avez-vous jamais entendu parler du Lac Louise ? Bien sûr que si. Castle Mountain, Mount Rundle, Lower Consolation Lake, Peyto Lake, Valley of ten peaks. Si vous répondez non, et que vous n’êtes pas si loin, je n’ai qu’une chose à vous dire : Foncez !!

Petit point négatif au Canada, comme tout le monde le sait, il peut faire froid, voir très froid. C’est pour cela que la saison « trek » est très courte. De mi Mai à début Octobre. Je vous déconseille fortement de faire ça, en dehors de la période. De plus, si vous n’avez pas une solide expérience de la randonnée, cela peut être risqué. Le camping sauvage n’est pas un problème, les refuges sont nombreux. Vous pouvez réserver jusqu’à 3 mois en avance. Le terrain de jeu est énorme, mais si vous voulez voir un maximum de choses, il vous faudra bien 10 jours.

Ne serait-ce que pour les lacs, montagnes, vues panoramiques. Les animaux sont divers et variés. Vous pourrez y retrouver des Grizzlies, Ours noirs, Cougars, Lynx, Loups. Pas vraiment rassurant si c’est votre première expérience. Pensez à un guide si vous avez la moindre appréhension. Avec le trek Sunshine au Mont Assiniboine, vous pourrez voir une partie du Banff National Park, mais une immersion me semble bien plus judicieuse. Enfin, n’oubliez pas de vous acquitter de 10 dollars par jour, pour pouvoir profiter pleinement du parc national … Même prix si vous désirez pêcher.

Je ne vous ai pas communiqué de distance, tout simplement car l’immensité de ce parc ne me le permet pas. Il y a énormément de trek possible une fois à l’intérieur, jugez par vous même : http://www.everytrail.com/destination/banff-national-park-of-canada

 

La piste Chilkoot

 

Si vous n’avez pas assez d’argent et de temps (cela peut être lié) pour profiter pleinement de l’Alaska, il reste une alternative : La piste Chilkoot. La piste Chilkoot, c’est le chemin transfrontalier entre l’Alaska et le Canada. Il commence à Dyea et se termine à Bennet. Attention tout de même, car ce trek n’est pas réservé aux personnes ayant peu pratiquées la randonnée. De manière plus générale, il faut avoir un peu de bouteille si l’on veut randonner au Canada. Le froid y est pour beaucoup. La durée de ce trek n’est pas gigantesque, car en seulement 5 jours, vous pourrez en venir à bout.

Ce passage avait été longtemps utilisé par les Tlingits comme voie de commerce et d’échanges, jusqu’à la période de la ruée vers l’or du Kondike. Actuellement, il est utilisé par les randonneurs et les touristes qui le visitent, entre fin mai et début septembre. Encore une fois, ne vous aventurez pas avant ou après, enfin c’est à vos risques et périls. Il y a maintenant 25 ans, les Canadiens ont décidé de glorifier ce site, en le mettant lieu historique national. Il existe 9 terrains de Camping, il fait parti des chouettes endroits où aiment se rendre les Canadiens, mais aussi les touristes. Pour préserver ce petit coin du Yukon, l’accès y est limité. Attention aux chutes de neige au mois de Mai. Profiter est une chose, mais être prudent en est une autre.

 

La traversée de Charlevoix

 

Pour les allergiques de la langue de Shakespeare, j’ai ce qu’il vous faut. La traversée de Charlevoix, se trouve tout proche de Montréal. Nous voici donc au Québec. Si vous avez envie de voir l’arrière pays québécois, ce trek est fait pour vous. Pas de difficulté majeur, mais la centaine de kilomètres sera tout de même au rendez-vous. Une semaine sera nécessaire. Mis à part les petits chalets dans les petits villages que vous allez parcourir, vous aurez cette impression grandissante de s’approcher du grand nord, au fur et à mesure que le trek avance.

Même si je ne vous conseille toujours pas de vous y aventurer avant mi Juin … et ce jusqu’à fin Septembre, il vous sera impossible de le faire hors période ! La raison ? Nous serons en période de chasse, et il est strictement interdit de randonner durant cette période. De plus, je doute que vous vouliez vous faire tirer dessus. Mieux vaut découvrir cette nature en toute tranquillité. C’est sûrement le plus beaux trek au Québec. Il est d’autant plus agréable, que les refuges sont nombreux. Je suis d’habitude contre, mais avec les intempéries il vaut mieux prévoir. Les castors et orignaux pourront accompagner votre route de bien belle manière. Peut-être vous emmèneront-ils jusqu’à la fabuleuse rivière de Malbaie.

Parlons un peu désormais du chemin qui sera vôtre. 2700 m de dénivelé sur plus de 100 km, rien d’extravagant pour le coup. La randonnée peut être accessible depuis la ville de Québec (130 km en voiture), bien pratique. En revanche, même si vous n’aurez pas d’énormes difficultés, il vous faudra porter vos victuailles durant une semaine. Vous n’avez aucun ravitaillement sur la route. Préparez donc Banane, Thon et autres denrées alimentaires. L’accès pour une journée est payant, en revanche si vous effectuez une grande randonnée, les frais seront inclus dans les refuges et auberges.

 

Sentier de la Côte Ouest

 

Changement radical de cap, mais la nature n’est pas pour autant moins belle. Bien au contraire, dans ce trek démarrant de la Baie Pachena et se terminant à Port Renfrew, vous pourrez voir une diversité incroyable. Plages, grottes, criques cachées, roches, cascades, forêts humides, aurores, crépuscules. Cette célèbre randonnée non loin de Vancouver se fait en une semaine … 75 km vous y attendent. Ce n’est pas rare que les magazines Nord Américain la classe parmi les plus belles grandes randonnées du monde. Comme partout au Canada, avant Mai et après Septembre vous pouvez oublier, elle n’est pas ouverte au public.

En revanche la difficulté y reste assez élevée, pour ne pas dire très compliquée. Rien à voir avec le dénivelé positif ou encore à l’altitude. La difficulté réside dans un terrain accidenté. Des terrains glissants, des passages boueux, des traversées de plages vous accompagneront tout au long de votre itinéraire. Ce sentier au bord de mer a également l’avantage de ne pas avoir une énorme affluence de moustiques, comme l’on pourrait le croire. En revanche, vous croiserez des Lions de mer ainsi que des Baleines. Pour la peau, c’est un avantage considérable.

Rares sont également ceux, qui arrivent sans bleus, sans blessures. L’hypothermie, les marées et les rochers glissants auront sûrement raison de vous. Vous êtes toujours dans le coup ? Le Golden Hinde vous attend de pied ferme avec ses 2200 mètres d’altitude.

 

La Cloche Silhouette Trail

 

Ce nom fort sympathique ne vous laissera pas tranquille, détrompez-vous. 78 km, un dénivelé pas des plus impressionnants mais une route, qui est loin d’être une partie de plaisir. L’avantage de cette randonnée, c’est qu’elle est proche d’un HUB qui se nomme Toronto. Vous y trouverez ici, les plus beaux spots de Kayak. Aucun autre endroit dans le Canada ne pourra vous offrir de tels spots. La durée dépend vraiment de vos compétences et de votre résistance physique. Cela peut aller de 5 à 10 jours. La randonnée a l’avantage de ne pas être une course, vous pouvez prendre le temps que vous voulez. Il y a comme dans tout sport, de grosses différences de niveaux et heureusement, sinon l’accessibilité serait réduite.

Ce trail a également l’avantage de traverser une partie du Killarney National Park. Ce-dernier pourra vous ravir grâce à ses cascades et sa nature plus que verdoyante. Kayak et baignade sont incontournables. Un must si vous êtes dans l’Ontorio. Que ce soit à Toronto ou une autre ville. Autant visiter Toronto un peu avant, c’est une ville qui le mérite. Il ne vous faudra que 4h de bus. D’ailleurs si vous avez le moindre soucis pour le transport, ce site est fait pour vous : http://www.parkbus.ca/blog/?p=74

 

Que reste-t-il ?

Le Canada c’est un énorme pays. Il y a toujours un parc non loin d’où vous serez, il est là, le véritable avantage. Rien que dans l’Ontario vous pourrez facilement trouver chaussure à votre pied. Coventry Nature Trail, le National Trail qui assure pas loin de 9000 km … Tout le territoire est parcouru dans sa longueur. Bruce Trail, Avery Park Trail … N’oubliez pas également de faire un petit tour pour voir les chutes du Niagara. Juan de la Fuca Trail qui n’est autre qu’une extension du très connu West Coast Trail, Skyline Trail avec seulement 26 km de distance, Canol Heritage Trail où là en revanche vous ferez plus de 300 km. Encore une fois, le Canada ne se fera jamais en une fois, et peut être même pas en une vie. Dernier conseil, le parc Tombstone qui est vraiment à ne pas louper. Les couleurs lors du couchée de soleil, sont à voir au moins une fois dans sa vie. Même chose pour le Gaspésie dans la région de Québec.

 

Où randonner aux USA ?

 

Le John Muir Trail

 

Que signifie John Muir ? Et oui petit cours d’histoire. John Muir est né en 1838 (Ecosse). Il est arrivé en Californie à l’âge de 11 ans, et n’a eu de cesse que de découvrir les beautés stupéfiantes de la Californie. A l’âge de 30 ans, il part à la découverte d’un parc ayant pour nom le Yosemite National Park. Il ne connait que le nom de ce parc, rien d’autre. Il devient après cette découverte, l’un des plus ardents défenseurs de la nature. Il écrit, rédige, plaide, convainc. L’idée d’un chemin qui traverse le parc lui vient à l’esprit. D’abord intitulé High Sierra Trail, ce n’est qu’en 1915 que la construction débute. Il a fallut de nombreux aménagements. En 1938, soit 100 ans après la naissance de John Muir, le tronçon unique de 348 km fut crée. Il portera le nom de John Muir. Comme pour rendre hommage à ce naturaliste qui a tant oeuvré pour la préservation des montagnes et de la nature plus généralement.

Ce parcours est mondialement connu. Tout d’abord car il se situe aux Etats-Unis, mais pas seulement. N’avez-vous jamais rêvé de trouver un parcours, pouvant vous emmener dans le Yosemite National Park. C’est désormais chose faite avec le John Muir Trail. Même si certains diront qu’il n’y a pas que les Etats-Unis dans la vie (ce qui n’est en outre pas complètement faux), il faut se rendre compte de la diversité des paysages, surtout dans l’Ouest Américain. Le gros problème aux Etats-Unis c’est les transports pour accéder aux parcs nationaux. Mais avec un peu de débrouille, vous arriverez facilement à vos fins, en vous essayant au stop par exemple.

Pour celui-ci, il vous faudra de très bonnes chaussures. Près de 200 km (187 pour être exact), et 6000m de dénivelé positif. Le John Muir Trail s’adresse aux randonneurs avec un peu d’expérience. Vous ne descendrez jamais en-dessous de 1200 m. Vous serez alors à Happy Isles, point de départ de cette randonnée. L’arrivée quant à elle, se situe à Muir Trail Ranch. La saison pour randonner est très courte, pour ne pas dire trop courte. De Juin à fin Septembre. Outre cet énorme défaut vous aurez l’occasion de traverser le Yosemite National Park, d’avoir un ciel azur, d’avoir des hébergements sur toute la durée de ce trek, de ne jamais vous perdre grâce aux balises. Le passage ne détient pas de difficulté majeur, car il était à l’origine, conçu pour pouvoir être emprunté par des mules ou des chevaux.

Notez qu’avec une très bonne condition physique, oui j’insiste, il est possible d’y passer 21 jours et de faire le trek dans son intégralité. Les 187 kms quant à eux se feront en un peu plus de 10 jours. Si vous désirez effectuer cette randonnée il vous faudra à partir de San Francisco, rejoindre Merced. Comptez 3 à 4h de route. De là, plusieurs bus déservent quotidiennement le Yosemite national Park. Une navette vous permettra par la suite de vous rendre à Happy Isles, point de départ de la randonnée.

Autre point noir de cette randonnée : Le ravitaillement. Aucun magasin d’alimentation n’est disponible sur la route. Lorsque l’on sait que l’on va y passer minimum 10 jours et maximum 21, il y a de quoi être inquiet non ? Il y a donc deux écoles. La première consiste à faire ces courses à Merced et de prendre tout pour votre périple. Difficile si vous faites un tour du monde, à moins de laisser vos affaires dans une auberge à Merced … ou de tout laisser à San Francisco, et prévoir d’y revenir. Deuxième école et peut être la plus intéressante … Préparer des colis de produits non périssables et les envoyer dans les étapes intermédiaires de ce trek.

3 étapes disposent d’un relai poste : Tuolomne Meadows, Reds Meadows et Vermillon Valley.  Ce système vous permettra de limiter votre portage.Dans ces lieux vous pourrez trouver un peu de ravitaillement, mais point trop non plus … Faites votre choix et vite.

Les ours noir vous attendent de pied ferme, ils ne sont pas agressifs mais très gourmands. Soyez sur vos gardes et ne vous en approchez pas trop.

 

North Circle

 

Dans le Montana, ce trek de plus de 80 km est envisageable en 6 jours. Rien d’insurmontable à première vue. Néanmoins, vous devrez encore une fois faire attention à la météo, car vous ne serez pas loin de la frontière canadienne. Cette boucle qui a pour point de départ et d’arrivée le Many Glacier, vous permettra de combiner deux des plus grandes et célèbres randonnées du parc national de Glacier (Highline Trail et Ptarmigan Tunnel). Vallées glaciaires, falaises abruptes, lacs vous attendront. Le North Circle n’a pas un point culminant aussi haut que le John Muir, mais son dénivelé positif reste correct. Plus qu’une difficulté insurmontable, le North Circle vous étonnera de par la richesse des paysages naturels aux contrastes saisissants. Ici la diversité est reine.

Le sentier est bien balisé. En général les Etats-Unis n’ont aucun problème avec le balisage. Ils ne vous laisseront pas d’autres choix que de suivre l’itinéraire imposé. La liberté est parfois mise à rude épreuve, impossible de quitter les sentiers. Un mal pour un bien me direz-vous, si on en juge de par la beauté cloîtrée que l’on nous propose. L’avantage de cet endroit, c’est que son écosystème est un des plus, et des mieux protégés du territoire américain. L’inconvénient principal est que le portage est important, compte tenu du peu de ravitaillement que propose le North Circle. Peu est un mot pour ne pas vous décourager, je pourrais vous dire dans d’autres termes, qu’il est inexistant.

Le panorama sera très rapidement atteint, puisque dès la première étape vous vous retrouverez à plus de 2500 m. Le Mont Swiftcurrent sera à portée de main. Ce trek pourra vous permettre également de voir le Mont Cleveland, qui est le plus haut sommet de la région. Ce trek a pour avantage de monter crescendo. A la première étape, vous retrouverez des lacs, forêts et prairies. Histoire de vous mettre en route avant que les choses ne deviennent plus sérieuses. L’ascension devient raide, de plus si vous n’avez pas le facteur chance avec vous, il est fort probable que ce soit enneigé. De nombreuses cascades se dresseront sur votre chemin, attention à l’humidité et le sol glissant.

Si vous avez le courage, et vous l’aurez au vue de la magie des lieux, vous aurez l’opportunité de gravir le mont Swiftcurrent (2575 m) pour avoir un panorama complet sur les paysages du parc et ses sommets. Si vous avez des jumelles à disposition, sortez-les, c’est le moment. Elles vous permettront de voir des groupes de mouflons. En revanche, vous n’en aurez pas besoin pour avoir une rencontre tumultueuse avec les ours. Ils sont chez eux ici. Pour éviter tout risque, respectez les consignes que vous donneront les Rangers. Deuxième conseil, ne faites cette randonnée que si vous avez l’habitude de trekker en autonomie. De plus, une réservation est quasi obligatoire, si vous désirez bivouaquer à l’intérieur du parc. On y pense jamais, mais dans certains pays, et surtout sur des treks dit « célèbres », il faut avoir ce genre de précautions. Surtout qu’ici, il n’y a pas de solution de refuges, prenez votre tente, votre tapis de sol, vos couvertures de survies, et enfin votre sac de couchage.

Autre indication, si vous n’avez pas de voiture il sera difficile de rejoindre cette randonnée. Il existe toujours les systèmes liés à la débrouille, mais il faut se dire que vous êtes à 600 km de Seattle, 900 km de Salt Lake City. C’est un peu comme si vous deviez rallier Paris à Annecy (560 km par la route). En revanche, la ville locale de Kalispell (14000 habitants), dispose d’un aéroport avec une liaison vers Salt Lake City ou Seattle. Autre solution, avec Amtrak. Seattle jusqu’à Chicago avec un arrêt à la gare de Whitefish, qui n’est qu’à quelques kilomètres de la ville de Kalispeel et de l’entrée du parc national de Glacier. D’ailleurs pour rentrer dans ce parc national, il vous faudra payer un droit d’entrée.

 

Yellowstone – Bechler River

 

Moins exigeant car beaucoup moins long (48 km en 4 jours), cet itinéraire ravira bon nombre de randonneurs. Les sources de Mammoth dans le parc du Yellowstone, la faune abondante, les geysers et les innombrables sources d’eau chaude, ne pourront pas vous laisser de marbre. En revanche il est obligatoire de posséder un véhicule motorisé. Pour la simple et bonne raison, qu’il n’y a aucun transport public pour rejoindre Old Faithful (début de la randonnée). Old Faithful est une des stations touristiques du Yellowstone, vous y verrez par ailleurs le geyser qui porte le même nom, et est connu pour sa puissance. Le chemin se poursuit vers un second geyser, qui lui se nomme Lone Star Geyser. Il faut faudra être armé de patience, car ce-dernier ne se met en marche que toutes les 3h. Prévoyez des bouquins, un jeu de carte ou autres activités diverses et variées.

Ensuite, vous aurez l’une des rares montées de ce trek. Le dénivelé n’est pas inexistant, mais n’en est pas loin. A peine 500 m de dénivelé positif, c’est vous dire. On est bien loin du John Muir Trail. Les geysers seront nombreux sur votre route, si vous n’y accordez pas une attention toute particulière, je pense que cette randonnée n’est finalement pas faite pour vous. Le Shoshone Geyser basin, est un lieu fascinant … Il est difficile de ne pas s’y arrêter.

Lors de la dernière ascension (minime faut-il le préciser ? ), vous vous retrouverez dans la vallée du Bechler River. Avec la possibilité de pêcher mais également de vous baigner dans les eaux chaudes de Ferris Fork. Assez rare dans le Yellowstone pour être souligné. Dans la deuxième partie, vous ne ferez que descendre, peut-être légèrement moins intéressante car vous aurez moins de phénomènes géothermiques. Malgré tout, elle se rattrape de par son atmosphère dans une nature préservée. De plus, si vous avez acheté un permis de pêche à Old Faithful, vous pourrez en profiter pour taquiner la truite. Ne loupez pas la superbe cascade de Bechler.

Le ravitaillement n’est pas possible en cours de route, mais vu le peu de jours, vous pouvez assez aisément vous en passer. Pour l’hébergement, hormis Old Faithful, il sera impossible de trouver des refuges. Équipez-vous un minimum pour passer 3 nuits dans votre tente. Mais ce n’est pas tout, je vais vous énumérer un point très important. L’utilisation des emplacements pour le bivouac sont soumis à l’obtention d’un permis de Bivouac qui doit se réserver via un formulaire, disponible sur le site du parc national (www.nps.gov/yell/planyourvisit/backcountryhiking.htm). Bien sûr, et vous vous en doutez, le site est en anglais. Soyez prompt, car ça part vite, très vite.

 

Traversée de Zion

 

Ceci n’a rien à voir avec la chanson du célèbre fils Marley. La traversée de Zion est une des randonnées les plus connues. Un attrait touristique inestimable, oui ne vous faites pas des films, vous ne serez pas seul. Le parc de Zion est célèbre pour ses profondes gorges, ses monolithes orangés et ses falaises (au nord du Grand Canyon). Départ à Lee Pass pour 58 km en 4 jours. Vous arriverez dans l’air de pique-nique de Grotto. Suis-je partisan si je vous dis que pour moi, le parc national de Zion est parmi les plus beaux du monde. Oui les superlatifs me manquent. De plus il est à moins de 200 km de Vegas ( en 2h30 vous y serez), sympa non ?

La formation de la roche est une des plus belles. Les fonds d’écrans fleurissent sur google. L’entrée dans le tunnel pour poursuivre sa route est mondialement connue. Prévoyez de bonnes chaussures pour que le bonheur soit total. Si vous n’aimez pas l’eau, rebroussez votre chemin, car il n’est pas rare d’avoir de l’eau jusqu’aux genoux. Tout dépend de votre taille, je vous le concède. The Grotto … Comment ne pas en parler, les organisateurs ont gardés le meilleur pour la fin. Peut-on vraiment leur reprocher ? Faites-le donc, moi je m’en vais les féliciter.

Vous n’êtes toujours pas convaincu ? Il vous en faut … La Hop Valley ainsi que le West Rim, que vous parcourrez, devraient vous achever. Il est quand même très rare de recevoir, autant de claques en un peu plus de 50 kms. Historiquement, c’est le premier parc qui a été crée dans l’Utah. Il a aujourd’hui 105 ans! Vous avez donc deux solutions … La première c’est de claquer tout votre pognon à Vegas et de revenir en France, sans un sous, limite dépressif. La deuxième option, sera celle que vous aurez choisi !! Faire la traversée de Zion, et avoir des souvenirs plein la tête.

Pour l’hébergement, il existe deux Campings à l’intérieur du parc. Le Watchman Campground avec 162 emplacements et 18 dollars pour pouvoir installer sa tente. Vous aurez en plus l’électricité. Le South Campground est moins cher ( 16 dollars), mais n’est pas pourvu en électricité. La petite info inside c’est qu’il existe dans la zone du Kolob Terrace road un camping assez sommaire mais totalement gratuit. Son nom : Lava Point Campground. Attention, obtention de permis obligatoire.

 

Kaibab Trail

 

Comment parler de nature, sans mettre en avant le Grand Canyon ? Difficile c’est vrai. Impossible ? C’est vrai aussi. Si vous souhaitez avoir plus que le Grand Canyon, c’est bien évidemment possible avec le Kaibab Trail. Ce chemin vous conduira directement dans les gorges. En revanche, si vous ne supportez pas les grosses chaleurs, je vous déconseille fortement de le faire en Juillet / Août, voir Septembre. Le gros dénivelé de cette randonnée, et ce malgré la faible distance, ne vous épargnera pas.

Grâce à cette randonnée, vous aurez même une vue à 360 degrés. Un arrêt addictif, vous fera rester quelques heures de plus au point culminant. South Rim sera votre point de départ, le point d’arrivée est assez simple à retenir, puisqu’il s’agit de North Rim. Pas besoin de le noter sur un bout de papier. Attention tout de même, car en cas de déshydratation, il vous faudra vous débrouiller avec vos propres moyens. Il n’existe pas de point d’eau potable durant 10 km. Le parc national du Grand Canyon est le 15ème plus vieux des Etats-Unis, l’avantage c’est que grâce à sa notoriété l’accès y est assez simple. Pour les approvisionnements, il vous suffira de traîner dans le village du Grand Canyon, il y aura certainement tout ce que vous recherchez. Pour les hébergements, c’est à peu près la même histoire, vous avez des lodges, hôtels, auberges, campings. Bref, un large choix s’offre à vous. Je dois vous avouer que partir en randonnée, et s’offrir un hôtel luxueux, me dérange quelque peu. Question de principe. Mais après tout, chacun est libre.

 

Que reste-t-il ?

 

Vous vous en doutez, un peu comme le Canada, les Etats-Unis c’est un peu le temple de la randonnée. Le seul problème, c’est la courte période qui lui est allouée. Ne serait-ce que par les parcs nationaux … The Wave (seulement 20 places par jour …) en Arizona, le mérite bien. Le paysage est juste dingue, l’extase à l’état pur. L’Est est assez limitée même si vous pourrez y trouver quelques balades sympas, comme par exemple le Cape Cod dans l’état du Massachusetts. La Death Valley, se situe sur la frontière du Nevada, et à la suite du Mojave Desert. Comme son nom l’indique, l’extrême aridité est au rendez-vous.

Il y a 200 millions d’années, la vallée était une mer en bordure de la faille de San Andreas. Si vous n’avez pas de voiture, il est fort probable que des excursions d’une ou deux journées depuis Las Vegas ou depuis Los Angeles vous attirent. Les  Arches dans l’état de Utah, est l’un des parcs nationaux, les plus spectaculaires de l’Ouest Américain. Ici l’eau, le vent, la terre et le feu ont tous contribués à la formation d’arches (sculptés dans le grès rouge). Le parc se trouve au dessus d’un lit épais de sel. Plusieurs milliers de mètres par endroit. Le seul camping vous coûtera 20 dollars par nuit (Devil’s garden Campground), et se trouve dans le Scenic Drive. Les Rangers vous proposent des visites organisés de Mars à Octobre. Il vous vaudra être véhiculé pour vous y rendre. 5 h depuis Denver et 4h depuis Salt Lake City.

Le Bryce Canyon National Park est l’un des plus petits parcs d’Amérique du Nord. Les falaises, véritables cathédrales de dentelle de pierre passent au gré des saisons. Changent de couleurs quand ils le veulent, Orange … Rouge … Rose, un état de caméléon. L’accès au parc n’est pas des plus compliqué, cependant il vous faudra encore dans l’idéal être véhiculé. Vous pouvez partir depuis les Arches avec l’interstate 70, depuis Page avec la Highway 89 en direction du nord, depuis Las Vegas en passant par Zion, ou depuis Capitol Reef en prenant la Highway 12 à Torrey. A l’intérieur de ce parc, il est possible d’effectuer une randonnée en raquette (surtout l’hiver, c’est mieux), ou à cheval, avec les sentiers attribués pour ce dernier. Bien sûr, et comme partout il est important de se renseigner sur la réglementation.

Il est l’heure d’être partisan, je ne peux pas écrire ce dossier, sans parler de ma Louisiane … Peu de montagnes, mais des paysages très riches. L’histoire d’un peuple, la culture du coton, le bayou, les animaux et le jazz un peu partout. Dans cet état surprenant se trouve un trek méconnu, et qui devrait ravir certains randonneurs qui n’ont pas la chance de se trouver dans l’Ouest Américain. Son nom : Creole Nature Trail. Il regroupera plus de 400 espèces d’oiseaux, ainsi que de féroces Alligators. Au passage, vous pourrez toujours déguster à NOLA cet animal peu farouche. Tout ça en écoutant du jazz, avec un verre de bourbon.

Il est d’ailleurs conseillé de garder vos distances avec les Alligators. Ne pas les nourrir ou encore de les traiter avec respect. Dans le cas contraire, vous pourriez être le sosie officiel du Capitaine Crochet. Un Alligator peut entre autre courir à plus de 40 km/h. Pour en admirer, vous n’aurez pas trop de difficulté, mais le refuge de Rockefeller est sûrement l’une des plus grosses concentrations de ce genre de  reptiles (la plus grande dans ce parcours). Dites vous également que ce chemin n’est pas fait pour les fainéants, car près de 300 km vous y attendent. Ici pas de dénivelé, mais il faudra être constamment sur ses garder, avec ce côté nature sauvage. Ce trek n’a rien à voir avec les géants de l’Ouest Américain, il vous apportera un vent de fraicheur inespéré, dans un pays où la démesure est reine !

Enfin comment ne pas parler du magnifique parc de Denali en Alaska ? (1/5ème de tout le territoire américain). Sûrement l »état le plus sauvage ? Pas forcément bon marché, mais c’est avec le souffle coupé, que vous emprunterez ce chemin. Mouton, ours blancs, élans seront au rendez-vous. Le Mont Mckinley à l’intérieur du Denali est le plus haut sommet d’Amérique du Nord, culminant à 6194 m d’altitude. Pour une ascension sachez qu’il faut débourser entre 3000 et 10000 dollars. Sachez également que seul 50 % y arrivent, les autres rebroussent chemin.

Hawaii a également son mot à dire. En regardant les paysages, c’est bien plus qu’un mot. Pourrez-vous ne pas succomber au charme d’Hawaii et de ses volcans. Les montagnes de feu, les plages dédiées au surf, les volcans en activité, les forêts tropicales, la découverte des îles (Big Island, Maui, Oahu …). Bref Hawaii, ce n’est pas uniquement pour les fainéants qui désirent se la couler en sirotant un jus de papaye près de la plage. Hawaii c’est aussi un environnement propice à la randonnée. Parmi les sites à ne pas louper se trouvent : Waimea Canyon, Napali Coast, Diamond Head, Puu Pehe, Hanauma Bay, Parc national des Volcans avec le Moku’Aweoweo Caldera qui culmine à 4169 m. Le paradis n’est plus très loin, il vous suffit juste d’emprunter ses marches sur l’île de Oahu. Led Zeppelin était donc visionnaire. ALOHA !

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9 Commentaires

Phil

Phil

10 avril 2014

J'ai jamais encore eu l'occasion de me lancer dans un trek en autonomie, mais c'est pas l'envie qui manque ! J'ai eu la chance de faire quelques portions des trajets que tu as évoqués ci-dessous : du bonheur...

Merci pour ce site inspirant !

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Mike

Mike

13 avril 2014

Helo Phil merci beaucoup pour ton commentaire. J'espère bientôt en faire un max aussi. En attendant je file bientot en Turquie :)

Mathilde

Mathilde

11 août 2014

Magnifique reportage !
Tu as fait tous ces treks ?
Quelle chance !
A bientôt,
Mathilde

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Mike

Mike

11 août 2014

Non pas du tout. je suis passionné par la Randonnée et du coup je lis énormément de bouquin la dessus. Je reviens tout juste du Mont Blanc mais dans max 2 ans je m'attaquerais surement au John Muir.

Wandererz

Wandererz

30 juillet 2015

Zion me fait bien rêver... je pense qu'aux US ce serait ma destination de choix

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Mike

Mike

30 juillet 2015

Tu ne dois pas être le seul dans ce cas :)

J'avoue que c'est le trek qui me botte le plus aux Etats Unis.

pallu

pallu

25 août 2015

Bonjour mike,
tu aurais le nom américain de la traversé de zion s'il te plait. J'arrive pas à trouver un topo

Répondre

Mike

Mike

26 août 2015

Je n'en ai malheureusement pas la moindr eidée.

En revanche j'ai ça qui pourrais t'aider :

http://www.roadtrippin.fr/utah/zion/zion.php

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