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Pamukkale : Un enfer touristique devenu agréable

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Ankara fut surprenant, très peu touristique et vraiment différent de ce que j’ai pu voir auparavant dans ce voyage. Néanmoins, je peux concevoir que cette ville ne fait pas rêver grand monde. Désormais, je rejoins le lieu le plus touristique de Turquie : Pamukkale ! J’ai hâte d’y être mais en même temps, les coins touristiques n’attirent en général pas trop mes faveurs. Il faut dire que je ne vais pas être le seul … Le bus est blindé, il ne reste aucune place …

 

Une longue attente, compensée par une belle rencontre

4h du matin, c’est un peu tôt, mais je n’ai pas vraiment le choix. L’attente va être longue, voir très longue, surtout si l’on considère que je ne peux pas avoir de bus avant 8h du matin. Car oui, de Denizli il faut reprendre un bus jusqu’à Pamukkale. Pas de liaison direct entre Ankara et Pamukkale. Je crois qu’il n’y a que la compagnie « Pamukkale » qui fait la liaison direct … Je dormirais bien un peu en attendant, mais la gare routière ne m’inspire pas confiance. On va faire le tour des lieux une bonne quarantaine de fois et tirer de l’argent, si je trouve ne serait-ce qu’une banque. Pas si simple ici. 6h du matin, je fais la connaissance d’Etienne et Max. Deux Québécois. Pas difficile de savoir d’où ils viennent, leur accent les a trahit ! Ils ne savent pas non plus à quoi s’attendre. Nous sommes bien seuls dans cette gare, du moins pour l’instant.

1h plus tard, des bus de Chinois débarquent. Nous ne serons pas seul c’est un fait. Bien entendu, nous ne pourrons pas privatiser le site, mais ça va vite perdre de son charme. A Konya, Chet m’avait expliqué qu’il n’avait pas payé. Il avait contourné le site, en entrant par derrière. Je compte bien essayer sa technique, même si ce n’est pas bien légal (Bien entendu, je ne vous incite pas à le faire, vous êtes libre de vos choix). 7h (ne me demandez pas pourquoi il est en avance), le bus démarre pour rejoindre Pamukkale. Le mandarin est à l’honneur et la langue de Molière a bien du mal à se faire entendre. Le coût du bus est de 3 lira … Je fais mine de n’avoir que 2 liras. Il ne cherche pas trop à comprendre et m’encaisse, c’est toujours ça de gagner après tout. Etienne ironise en me disant : « Putain, j’aurais du faire comme toi. » En même temps, quand je lis la devanture du bus, c’était inscrit 2 liras! Ce n’est pas parce que les Chinois se font avoir que je dois forcément faire pareil! S’ils s’en foutent de se faire enfler, moi c’est tout le contraire.

 

Buisness is buisness …

J’accompagne mes deux nouveaux amis à leur auberge de jeunesse. Ils vont bien dormir ce soir, quand à moi je serais à nouveau dans un bus. C’est un peu devenu ma deuxième maison. Les Chinois se bousculent, ils n’ont pas le temps … Nous allons prendre un peu plus de temps que prévu … Hors de question de s’amasser dans la foule. Tentons d’aller hors des sentiers battus. 9h du matin, il est temps de partir ! Sur la droite se trouve un chemin en pente, nous le prenons. Après tout, nous avons le temps et je n’en attends rien en particulier. Je n’ai aucune envie de payer l’entrée plus de 20 euros et devoir attendre 45 minutes pour prendre une photo potable. Ce que je vais voir ne sera peut être pas plus beau mais au moins je n’aurais pas l’impression d’être une vache à lait ! De plus se baigner  et détériorer un site qui se veut protéger… Ca me désole. Buisness is buisness, la Turquie n’échappe malheureusement pas à la règle. Peut-être que je regretterais plus tard de ne pas avoir fait comme tout le monde, nous verrons bien.

 

Un Pamukkale pas comme les autres

 

Les premiers mètres sont hésitants, pas que la fatigue nous gagne, mais tout simplement car nous ne sommes absolument pas sur du chemin. Ça ne peut pas être ailleurs, et effectivement nous rejoignons l’endroit où les bus touristiques s’arrêtent en un peu moins d’une heure. Mes deux compères en ont un peu marre, ils n’ont semble t-il pas l’habitude de marcher. Moi ? Ça fait parti de mon quotidien en voyage. Je les persuade que plus nous marcherons plus nous serons heureux de ce qui s’offrira à nous !

 

Un choix payant

Après plus de deux heures de marche, nous avons une vraie récompense. Des ruines viennent se dresser devant nous avec une vue superbe. Ceux passés par l’entrée principale n’ont pas une miette du bonheur que nous éprouvons actuellement. Je ne dis pas que ce que nous faisons est bien, cela peut en effet comporter certains risques, encore que nous n’avons pour l’instant jamais été hors la loi. Pas de mur escaladé, pas de grillage sectionné ou autre bêtise. Nous n’avons aucun intérêt à faire ça, ce n’est pas dans ma mentalité. Je veux juste voir Pamukkale d’une manière différente … Certains le comprendront, d’autres me traiteront de tous les noms, en me rétorquant que je ne respecte rien. Choisissez votre camp.

Hierapolis nous ouvre ses bras. Le doute ne traverse même plus l’esprit de Max et Etienne, ils sont ravis. Les groupes de touriste ont payés un supplément pour venir ici. J’avoue que je ne suis pas peu fier de ma trouvaille. Toutes ces ruines sont somptueuses, et aucune ne ressemble à l’autre. Nous essayons de rester discrets pour ne pas attirer l’attention des gardes qui sont placés aux environs. Malheureusement tout ne sera pas rose, et l’attrait touristique des fameuses terrasses … nous ne les verrons pas. Lorsque je pèse le pour et le contre, je ne regrette absolument pas, et de même pour mes deux canadiens. Nous faisons le tour, la nature est somptueuse et nous pouvons admirer le « coton » présent sur les parois. Un seul chemin pour aller voir ces fameuses terrasses, mais la police locale veille pour ne pas avoir de fraude. Nous n’insisterons pas et profiterons des environs ! 5h après, la boucle est bouclée ! Le tour du site est fait …. Max et Etienne retourne à l’auberge pour se ressourcer un peu. Quant à moi je parcours un peu plus les environs, pour ne rien manquer, pour ne rien regretter et profiter de mes derniers moments en Turquie !

J’aurais peut-être succombé aux terrasses de Pamukkale si j’avais fait cela en couple, ou si mon partenaire de voyage y tenait absolument. Mais cette fois-ci, mes deux compères m’ont suivi dans un délire sans fin. C’est une question de feeling. Aurais-je fais la même chose en début de Road Trip ? Certainement pas! Est-ce que mon plaisir aurait été décuplé ? Probablement pas non plus. Je reste fier de mon choix, mais je ne peux pas et ne dois pas à contrario blâmer celui de nombreux touristes … Comment pourrais-je leur reprocher de vouloir  réellement voir, ce qu’ils ont pu apercevoir sur google ou via des reportages TV ?  Il n’y a pas de bons ou mauvais choix. Tout cela reste tellement suggestif et relatif. 

 

Retour et fin de voyage

 

Je reste encore un peu dans le centre ville avant de prendre le bus pour revenir à Denizli. 18h je mange sur place, avant de réserver un autre bus pour rentrer à Istanbul. J’aurais de nouveau un peu de temps à tuer dans la plus célèbre des villes Turques. Dans le bus qui passe à 22h ici, je m’endors très mais alors très rapidement. Je ne vois pas du tout le temps passer, j’ouvre un œil puis le second … Merde je suis déjà à Istanbul et il n’y a plus que moi dans le bus, il serait peut-être temps que je descende. Finalement, juste le temps d’avaler un Kevayagli Kruvasan (ou un croissant, oui je voulais vous montrer que j’avais appris un mot … C’est déjà ça). Près de 2h pour rejoindre l’aéroport avec des embouteillages pour finir le séjour. De quoi me rappeler que je serais à Paris dans pas longtemps. J’ai des tas de choses à raconter à Julie et à mes proches. La Turquie fut fascinante mais également très perturbante. C’est comme cela que je définirais mon voyage.

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2 Commentaires

le prochain voyage

le prochain voyage

17 février 2015

Une bonne adresse en cache souvent une meilleure encore ! C'est un très bon choix de se "perdre" autour de sites très touristique et de découvrir des petites merveilles à côté.

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Mike

Mike

17 février 2015

Aller hors des sentiers battus c'est de toute façon, toujours une bonne idée :)

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