A vos fourchettes, prêts, partez

AccueilCarnets de voyageExplorer les AmériquesBolivieSalar Uyuni : L’immensité du sel

Salar Uyuni : L’immensité du sel

 IMG_7054-e1421185564134

Après finalement 14h de bus, et oui, il ne faut pas être pressé en Amérique du sud, nous voici au magnifique Salar d’Uyuni. Ville ultra touristique et connue pour être le plus beau désert de sel. Vous pourrez en trouver un autre un peu plus bas (Argentine), dans la région de Salta, mais la magie d’Uyuni est omniprésente. J’ai hâte de faire ses photos un peu stupide, hâte de voir comment c’est, hâte de voir l’étendue du paysage … Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment hâte d’y être.

 

Une longue attente

 

Il est 9h30 du matin et nous avons rendez-vous à l’agence dans 30 minutes. Je ne sais pas vraiment où c’est, mais je me dis la chose suivante : Ville touristique, facilité déconcertante de trouver le lieu en question. A la descente du bus, on nous aiguille, on nous dirige, on nous guide. J’en ai marre qu’on me dise où je dois aller même si cela part d’une bonne intention. Petite visite de la ville, on a encore 30/40 minutes avant de se rendre au point de rendez-vous. La ville n’est pas bien grande, mais ça me permettra de tirer de l’argent.

Car comme vous le savez sans doute, les cartes bancaires françaises ont du mal à passer en Amérique du Sud … Même si vous avez une Visa, Mastercard version Gold ou Premier … L’argent coule à flot, enfin soyez tranquille, je ne roule pas sur l’or, ce sera juste pour ce soir. On trouve un bus qui ne nous coûtera quasiment rien. Même pas 8 euros pour 10h de bus. Je pense que j’ai trouvé la bonne compagnie, selon les infos c’est un bus emprunté par les locaux.

Nous voici maintenant à l’agence Vicuna Tours. On est déçu car en payant 28 euros, on a fait une mauvaise opération et j’aurais préféré ne pas le savoir. 10 euros de plus que le prix normal. Ne faites pas comme nous, filez vers Uyuni et prenez un tour le matin. L’option numéro 1 c’est de faire 3 jours pour dormir en bivouac, le sud de Lipez c’est vraiment très chouette. Nous n’avons vu que des photos … Mais c’est sûr, c’est déjà ancré dans mon petit crâne, je serais de retour. Que ce soit dans 1, 2, 5 ou 10 ans. Je trouve cet endroit vraiment envoûtant … Oui envoûtant c’est le mot.

Ils ont du retard, juste parce qu’une famille de bourgeois ne daigne pas nécessaire de se pointer à l’heure. C’est le genre de truc qui me met hors de moi. Je me contre fou de savoir que l’agence a du retard, pour des problèmes techniques, mais quand c’est de la faute des autres voyageurs … Et que je perds un peu de temps sur mon road trip, ça a le don de m’énerver. Je déteste faire du statique. Surtout quand on est excité comme je le suis. 10h40, on se lance enfin. Serré dans la voiture avec 5/6 autres voyageurs. Ça sent le pognon à plein nez dans cette voiture, nous n’aurons aucun atome crochu, mais à vrai dire je m’en doutais.

 

Départ vers le désert : L’excitation monte

 

C’est impressionnant de voir ce 4×4, sur le désert de sel … Le paysage continue sur des kilomètres et ne change pas, c’est hallucinant … Je n’ai pas la moindre idée d’où on se trouve. Les lunettes sont de sortie, car avec la combinaison sel + soleil, les yeux en prennent un coup. Premier arrêt, nous voici au cimetière des trains. Les premiers trains boliviens se trouvent ici, il n’en reste plus grand chose. On prend quelques photos, mais ça ne nous emporte pas réellement. Du moins pas pour l’instant. Deuxième étape, dans un petit village, juste pour acheter des souvenirs à un prix parfois vraiment malsain. Mais peut-on vraiment leur reprocher de vouloir arnaquer le touriste qui n’en a que faire de ses dollars ou de ses euros ?

 

Des visites qui ne manquent pas de sel

 

Le troisième stop est bien plus intéressant, avec les petites bosses de sel, on peut goûter le sel, c’est top ! Ça y est, on a le sourire. On se retrouve dans un élément magique, surréaliste. On prend notre temps et c’est très rare. J’avais vraiment envie de ramener du sel dans mon sac, mais tout le monde le fait, je trouvais ça d’un coup moins « atypique », peut être trop « tendance » et facile à mon goût. Puis vient le moment de prendre une pause déjeuner avec une table recouverte de sel. Au programme, Barbac en tout genre, flageolets, salades, pommes et oranges. Avec bien entendu, le coca pour se rincer la gorge.

 

Nous sommes près d’une île qui se nomme Incahuasi. Vous devez avant d’y pénétrer, payer un droit d’entrée qui n’est pas très onéreux, mais qui peut rapidement vous faire *BIP* si vous n’avez pas prévu cette dépense. D’une, vous n’avez pas le choix pour poursuivre votre périple, et de deux c’est juste somptueux. Vous irez dans les hauteurs de l’île et bénéficierez d’une vue jouissive. L’île aux cactus, comme elle est surnommée, vous émerveillera sans aucun doute. Et ne vous inquiétez pas, si votre forme physique n’est pas à son apogée … Cette petite montée n’est pas abrupte et on vous laisse un peu de temps.

Retour dans la jeep, il ne reste alors plus que deux étapes. La plus intéressante pour moi. L’endroit où on peut prendre des photos superbes. Vous savez, l’endroit avec des effets d’optiques saisissant. On a pas eu une énorme réussite, néanmoins on s’est bien marré. Je dois vous avouer que les autres nous on attendus un petit moment! Deux vrais gamins. Vous savez le genre de chiard dithyrambique et qui sent l’adrénaline monté en lui, lorsqu’il reçoit la dernière console à la mode pour Noël. Je vous laisse imaginer notre état.

 

Après le bus magique, voici le bus glacé

 

Dernière étape. Un musée de sel que l’on doit payer la bagatelle de 8/10 euros. Refus catégorique de notre part, aucune obligation. Nous resterons à l’extérieur, admirer les drapeaux qui ont été posé par des voyageurs. Il y a de tout : France, Algérie, Allemagne, Arabie Saoudite, Brésil, Argentine, Uruguay, Italie. Je fais quelques photos pour mes amis du monde entier. Nos acolytes de voyage sont de retour, sourire au lèvre et bien heureux d’avoir dépensé leur thune, pour rester 10/15 minutes dans ce musée. C’est un comportement que je ne comprendrais jamais, même si je l’accepte.

Retour à Uyuni, nous avons 1h30, voir 2h à tuer. Hot dog pour nous remplir le ventre. J’ai vraiment envie de prendre un souvenir pour offrir à Diego, notre futur hôte argentin, mais absolument rien ne me plait. On va attendre près de l’arrêt de bus. Soudain, une envie de pisser vient se manifester. Et quand elle se manifeste, elle ne fait pas les choses à moitié. J’ai limite envie de m’excuser auprès des locaux pour avoir uriner dans une de leurs rues. J’ai pourtant fait attention à faire cela dans un coin qui n’avait pas été délaissé par d’autres personnes. Selon toute vraisemblance, le sel n’est pas une bonne chose pour la prostate. Il commence à faire froid dans ce désert, je n’imagine pas ceux qui y dorment. Le bus arrive, il sera très vite blindé. Certains resteront debout … La fenêtre est pétée, bien entendu je me trouve juste à côté. Impossible de la fermer. 10h de bus pour rejoindre Villazon … je suis frigorifié, 10h en dessous de 0 degré, c’est pas simple.

Les articles liés !

de ceux qui vont éveiller vos papilles...

0 Commentaire

laisser un commentaire