A vos fourchettes, prêts, partez

AccueilCarnets de voyageExplorer les AmériquesArgentineUshuaïa – Un sourire glacé

Ushuaïa – Un sourire glacé

IMG_8356

Ushuaïa … J’en ai longtemps rêvé! Un rêve de gosse qui n’attendait qu’une chose : Devenir réalité. Cette fois-ci, le retour en terre Argentine se fait par le Sud. Nous y arrivons non sans difficulté, après plusieurs arrêts aux douanes pour tamponner nos passeports. Argentine, retour au Chili, puis revenir en Argentine. Une obligation au vue du réseau routier de cette région. Le repos n’a pas été effectif, mais l’excitation d’une nouvelle découverte reprend le dessus. Tierra Del Fuego, la ville la plus au sud du monde … Ushuaïa, plus qu’un rêve, un mythe.

 

Ushuaïa : Déception ou réel surprise ?

 

Le bus s’arrête. Ushuaïa n’est pas sans difficulté, ça se mérite. Je commence vraiment à être claqué. Impossible de savoir où nous sommes réellement, mais les panneaux l’indiquent. Nous y voilà, Ushuaïa est là. J’en ai entendu des choses à son sujet : un arrêt inutile pour deux jours, ne perdez pas votre temps etc… Je n’écoute jamais ou très rarement les vieux discours, surtout lorsque ça fait bien 10 ans que j’ai envie d’y aller. Si c’est vraiment moche, au moins je le saurais. La nuit commence à tomber, un supermarché plus loin et se sera Pizza pour ce soir ! Pas envie de claquer encore mon pognon, pour goûter un peu plus la cuisine locale. De plus, la Patagonie, de ce que j’ai pu voir, c’est de loin l’état le plus cher d’Amérique du sud. Les prix doublent. Il va falloir faire quelques provisions, pour ne pas être obligé d’aller dans un snack, restaurant ou autres.

Nous voilà à l’auberge réservée peu de temps avant (Cruz Del Sur pour environ 22 euros). J’avais peur qu’il n’y ai plus de place. Car Ushuaïa est très prisée à la fois des skieurs, mais également des amoureux de la nature pour son parc national. Sans oublier les grands curieux. Nous n’irons pas skier, car le matériel est bien trop volumineux pour rentrer dans mon pauvre 45 L. Néanmoins dès demain matin, se sera direction le parc national Tierra del fuego. J’espère que nous pourrons marcher sans trop de problème, l’échec Torres Del Paine est encore ancré dans ma mémoire.

L’auberge est idéalement placée, non loin du centre-ville. On nous accueille avec un grand sourire et je tente tant bien que mal de poursuivre en Espagnol, pas toujours facile. Le mec a beau tout me dire sur la ville, je suis accaparé par le chien qui se trouve sur le canapé. C’est lui la vraie star d’Ushuaïa. Je l’appellerais tout simplement Ushuaïa, oui des fois je sais être original. Pendant que mon pote va sur internet, moi je reste avec ma peluche … C’est une star et il le sait ! Le train pour la fin du monde ? No way nous dit le taulier, c’est ultra touristique … Juste pour voir ce fameux panneau fin du monde. Nous passerons notre chemin.

 

Direction Tierra Del Fuego

 

Petit déjeuner au top, je n’en ai jamais eu un aussi copieux et  bon. Du pain, du dulce de leche, de la confiture, des céréales, du lait, du café, du jus d’orange, exotique, ananas, brioche. Bref, je n’avais encore jamais vu ça.  L’auberge n’est pas bon marché, mais offre de très bonnes prestations. Je bouffe, bouffe et bouffe encore pour ne pas avoir à me nourrir ce midi. Le bus arrive, on nous prévient. Direction Tierra del Fuego. Au bout d’un certain temps, le bus s’arrête car la route devient impraticable. Nous tentons notre chance, même les pieds dans la neige. Par moment, c’est jusqu’aux genoux avec mon mètre 77. Mon pote lui a plus de chance que moi, vu qu’il culmine à plus d’1m90. Le plaisir est total, même si on aimerait une vue un peu plus dégagée. Il ne m’en faut pas plus, après l’énorme déception Chilienne. Le repère des castors ? Nous en verrons juste le panneau. Bataille de boule de neige, roulades, l’âme d’enfant revient au galop, enfin … Est-elle déjà partie ? Par contre le sourire, lui, est définitivement de retour, j’espère qu’il ne partira plus.

 

Il nous faut désormais reprendre le bus au début du parc, le problème c’est que nous sommes en train de se perdre. Volontairement ? Non pas vraiment, mais le « jemenfoutiste » ambiant est plus que jamais présent. Au pire, nous marcherons jusqu’à l’auberge, l’insécurité n’est pas un problème majeur d’Ushuaïa. Il fera juste nuit et cela peut rendre la chose plus compliquée.

Une fois les 10 km parcourus dans le parc, la route est éclairée. Du coup, nous continuons à faire des jeux absurdes avec les stalactites. Nous sommes désormais au début du parc. Nous passons dans le bureau des Rangers, nous avons dû louper l’arrêt de bus mais nous pouvons attendre ici. Le chauffeur s’esclaffe de rire, il nous reconnaît. C’est le même qu’à l’aller. De retour dans le centre-ville, nous admirons cette petite ville fort sympathique… Contrairement à ce que j’avais entendu dire, je m’y plais à Ushuaïa.

 

Le glacier nous attends : Dernier moment à Ushuaia

 

Le lendemain, le petit dej est encore là, génial !!! On ne change pas une technique qui gagne. Nous avons le temps aujourd’hui, notre avion pour El Calafate n’est qu’à 18h30. Renseignements pris,  nous irons à pied à l’aéroport, même si cela semble peu raisonnable pour certains. Ce n’est après tout que 14 kms … Les routes ne sont pas dangereuses, je ne vois pas pourquoi je paierais un taxi. Juste pour alléger mon porte monnaie, qui fait déjà parti des poids plumes ? Non vraiment, nous marcherons en prévoyant une heure d’avance. La journée va être courte, mais le repas fut lui, délicieux… Un sandwich ultra long, qui nous vantent la saveur du boeuf argentin, le tout grillé.

Nous nous rendons par la dans le centre en admirant les points de vues géniaux que nous offre cette ville. Quelques boutiques, des photos sympas et hop direction l’annexe de la mairie. Oui c’est kitch, oui c’est enfantin, mais je veux ma page de tampon « Ushuaïa » sur mon passeport. C’est désormais chose faite, et ce sera mon unique souvenir. Le canal de Beaggle et autres sites splendides compléteront ma joie. Pas d’île des loups de mer car ce n’est pas la bonne période. Les pingouins et loups de mer commencent à migrer et fuient Ushuaïa. Je n’ai aucune envie d’arriver sur un endroit laisser à l’abandon.

 

A pied jusqu’à l’aéroport

Le départ se fait tout doucement, le sac pèse lourd, mais je prends un pied immense. J’ai mal au dos, mais peu importe. La nature, le froid, les montagnes … Jamais je n’aurais pensé aimer autant le froid … Moi qui 10 ans plus tôt, ne jurais que par le soleil et les cocotiers. Un pays en dessous de 10 degrès ? Impossible … Et pourtant, il fait rarement au-dessus de 0 ici. La ville de El Calafate et le Perito Moreno ne sont pas connus pour être un paradis tropical. Mabrouk ? Oui Mabrouk est là. Cela peut vous sembler irréel mais un chien nous emmènera jusqu’à l’aéroport d’Ushuaïa. Non je ne suis pas sous acide, ou quoi que ce soit … Il nous indique le chemin, et se retourne à chaque fois pour nous attendre.

Une fois à l’aéroport, il s’allonge … Le froid d’Ushuaïa a peut être eu raison de lui. J’aimerais tellement qu’il vienne avec nous. A la place, il ira réclamer les caresses des hôtesses arrivées peu de temps après. L’attente n’est plus très longue, notre avion arrive. Il faut s’acquitter des taxes d’aéroport (courantes en Argentine) … Dans deux heures nous serons à El Calafate, non loin du Fitz roy, mais encore plus prêt du Perito Moreno sur lequel nous avons jeté notre dévolu, sans réservation … Espérons que cela ne nous portent pas préjudice.

Les articles liés !

de ceux qui vont éveiller vos papilles...

2 Commentaires

Laurent

Laurent

12 juin 2014

Salut Mike,
C'est vrai que c'est un nom assez doux à l'oreille Ushuaïa, un nom un peu mythique. Toujours difficile d'apréander, car on crée alors assez facilement des mythes basés sur pas grand-chose.
J'aime bien une certaine originalité dans les voyages, mais aller à l'aéroport à pied, non seulement je n'ai jamais fait ça, mais je ne pense pas non plus avoir jamais lu ou entendu ça. Champion :-)

Répondre

Blandine

Blandine

24 juin 2014

Énorme le coup du passeport. Ça me fait bien rire car on a fait pareil au Machu Picchu!
Je regrette un peu de ne pas avoir fait Ushuaîa et la Patagonie quand j'étais en Amérique latine. Mais ça sera pour une prochaine.

Répondre

laisser un commentaire