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Valparaiso : La ville arc-en-ciel

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Enfin dans ce foutu bus, car comme je l’ai dit, Santiago ne m’attire pas. Du moins pas pour le moment. Nous allons tout deux, en direction de Vina Del Mar, petite station balnéaire, que je connais uniquement pour son tournoi de tennis. Pas de chance c’est déjà passé. J’aurais pu admirer quelques bons joueurs, mais l’heure sera à la découverte et à la détente.

La détente ? Un mot qui s’est (malheureusement ou fort heureusement, c’est selon) fait la malle, et ne fait plus parti de mon vocabulaire depuis 2 semaines maintenant. Le retrouver, c’est comme avoir un moment de répit. Vina Del Mar c’est bien, mais j’attends avec impatience Valparaiso … C’est une des villes que j’attends le plus au Chili. Mais, mon attente est énorme, j’espère ne pas être déçu.

 

Vina Del Mar : Station balnéaire Chilienne

 

Ça y est le premier pied est posé sur la ville chilienne de Vina Del Mar, sur la route il m’a semblé apercevoir Valparaiso qui n’est qu’à 30 minutes d’ici. Fini les grandes chevauchées de 28h pour rallier deux villes, et je ne vais pas m’en plaindre. Il nous a fallu un peu plus d’une heure pour se retrouver ici. Petit taxi pour nous emmener directement à la plage. Après l’Argentine c’est dur de calculer nos dépenses, étant donné que le Pesos chilien est très bas. De souvenir, pour 1 euros vous avez 700 Pesos. Malgré cette monnaie ridicule, la vie est bien moins chère en Bolivie et au Pérou.

Le Chili s’est largement inspiré de la vie américaine. On peut voir des affiches de fast food un peu partout sur les routes, et pleins de choses qui vous rappelleront le pays de l’Oncle Sam. L’après-midi est plutôt sympa à Vina Del Mar, on se balade et c’est bien là, la meilleure chose à faire. J’ai déjà la tête à Valparaiso. A quoi ça peut bien ressembler. Les articles écrits à son sujet m’ont mis l’eau à la bouche, mais je suis plutôt difficile. Los Angeles, Houston, Zagreb et bien d’autres n’ont jamais réussi à avoir mes faveurs.

Le long de la côte, la journée se fait, même si je suis de moins en moins farniente … Je prends tout de même un certain plaisir. Le choix de quitter Santiago, est peut-être le meilleur de ce trip. Une glace, un repos, un couché de soleil, bref tout ce qu’il faut pour recharger les batteries. Sur la plage, on remarque un Chilien qui fait de l’art avec du sable. On me demande même si je veux échanger ma paire de Salomon, contre une fausse paire de Nike + 10000 Pesos.

On me le demande à de nombreuses reprises, car je repasse 3 fois par le même endroit. Ce n’est pas dit de la même façon que ceux de Orange, Unicef ou autres qui ne vous lâchent pas dans les rues parisiennes. Attention, ne me faites pas dire ce que je ne veux pas dire. La cause est louable, mais j’ai horreur des gens qui vous forcent la main pendant un long moment. La sensibilisation d’une cause est une bonne chose et je l’encourage, mais la persistance en est à mon humble avis une autre.

 

Valparaiso : La ville aux milles couleurs

 

Nous prenons le bus pour Valparaiso, enfin le bus tout est relatif ici. C’est un Van d’environ 15 places assises, qui ne coûtent même pas 1 euros si mes souvenirs sont bons. Il se prend près de la gare, n’hésitez pas à demander … Tout le monde connaît ce trajet. Car, qu’on se le dise, Valparaiso est la ville où l’on s’arrête si l’on se trouve dans cette partie du Chili. Les couleurs, une ville dans les hauteurs qui offrent d’excellents clichés, une joie de vivre.

Il me tarde de m’y retrouver. Pour l’heure actuelle, nous sommes un peu paumés. Nous décidons de nous arrêter au début de la ville, mais on voit assez rapidement qu’on est bien loin de notre auberge. D’ailleurs il n’y a rien ici, un port et puis quelques places, mais rien de notable. Il fait nuit et nous devons marcher à l’aide d’un plan pour accéder à l’auberge. Une longue marche s’impose… quand je vous disais que la farniente et moi ça faisait deux, quatre voir cent !!

Hostal Licanantay, voici le nom de notre auberge. Selon toute vraisemblance, elle se situerait dans les hauteurs de Valparaiso. La route risque d’être longue. Pas bien compliquée pour autant, car dès que vous rentrez dans le cœur de la ville, il vous suffit d’écouter le bruit. Valparaiso c’est pas Rio, mais ça bouge. Les bars affluent et les touristes boivent jusqu’à plus soif. Comment pourrait-il en être autrement lorsque vous regardez les prix qui sont affichés. Rêve ? Réalité ? Fatigue ? Je ne sais pas sur quel pied danser. Une chose est sûre, j’ai hâte de trouver l’auberge pour poser mon sac qui devient lourd. Nous y sommes, l’auberge y est bruyante, pas dégueulasse pour autant. Du moins de première vue. Le prix ne me permet pas d’être critique ( 8 euros la nuit).

 

Une nuit agitée

 

Il est 20h et le sommeil ne vient pas, malgré une fatigue notable. Direction le quartier animé de Valparaiso qui se nomme Cerro Concepcion. Ni une, ni deux nous entrons dans un bar qui affiche la Margarita à 1100 pesos. Est-ce vraiment possible ? Est-ce que le service est inclus ? Que cache vraiment cette offre ? Aucune arnaque … Pas que je pense qu’une Margarita coûte 10 euros, et que l’on ne se fait pas largement avoir dans la capitale française, et de manière générale en Europe.

Mais là, ça fait juste un peu plus d’un euro. Vous savez quoi ? C’est une des meilleures que j’ai pu boire. Pourtant j’en ai bu des litres, des tonneaux même. 3 Margaritas après, et loin d’être complètement saouls, nous rentrons à l’auberge. Ce quartier de Cerro Concepcion me botte bien. Demain à 8h, la découverte de cette ville aux multiples visages commence enfin.

Apparemment le mot calme et respect n’est pas dans le vocabulaire de tout le monde. Surtout de ces ados espagnols qui beuglent encore une fois dans leurs lits. L’alcool sûrement, peut être la première cuite. Je ne saurais le dire, mais une chose est sûre, ils me font bien chier.

J’attends dans un premier temps, après tout j’ai été jeune, et même si le respect a toujours fait parti de mes principes, j’ai décidé d’être patient. S’en est trop, les premières insultes volent, on entend « chut », mais certaines du groupe se mettent à glousser. Je suis à deux doigts de péter un plomb, mais à quoi bon … Pas sûr que le calme revienne après une confrontation déséquilibrée.

En revanche malin comme je suis, je me lève à 6h30 et commence mon raffut. Parle normalement avec mon compagnon de voyage, je crie, oui ça fait du bien. Et lorsqu’ils me regardent, je leur fais un grand sourire. Leur fierté vient d’en prendre un coup. D’habitude je fais toujours mon sac à l’extérieur, mais désormais je prends un malin plaisir à faire cela non loin d’eux. Au jeu du con, je suis rarement le plus mauvais. La journée va être longue pour eux, et je ne suis pas peu fier d’y avoir laissé ma trace.

 

Un véritable coup de coeur

 

On a oublié quelque chose en partant, un de mes objectifs est resté dans mon sac à l’auberge. Je revois mes amis espagnols et les défient du regard, comme pour parachever ma victoire. Ça y est enfin, nous voici de retour sur les routes. Beaucoup de street art dans cette ville qui a plus d’atouts charme que n’importe quelle autre ville d’Amérique du Sud à mes yeux. Des bananes pour couper la faim. Étrange sensation d’insécurité que nous donnent les habitants de la ville. Je trouve que la ville ne véhicule aucune insécurité, néanmoins les locaux me disent sans cesse de remettre mon reflex dans mon sac. C’est bien la première fois que cela m’arrive.

Soit c’est une précaution pour eux, et une manière de nous dire qu’ils n’ont pas envie que les touristes soient une nouvelles fois la cible de vols, soit l’insécurité est vraiment importante. On se pose la question quand on voit des véhicules blindés appartenant à la police. Pourtant même quand on sort de la carte, je n’ai jamais eu l’impression d’être regardé de travers ou encore d’être la cible de certaines personnes mal intentionnées.

 

Antre des artistes et du street art

Ça restera un mystère pour moi, ça ne gâchera pas la découverte de la ville arc-en-ciel, mais ça ne l’optimise pas non plus. L’art est omniprésent, tout le monde y laisse sa patte … je me sens artiste grâce à eux, mais je reviens vite sur terre lorsque je vois ce dont ils sont capables. Le Street art m’attire … Surtout ce graffiti, que dis-je, cette oeuvre d’art représentant un joint dans un mur, avec l’herbe de la nature. Une alliance et un effet d’optique saisissant.

Les couleurs sont irréelles … En se baladant, on peut vraiment voir des choses stupéfiantes dans cette villes. Impossible de s’ennuyer.  Valparaiso est une ville coloniale étonnante de par son architecture très hétéroclite et de par ses couleurs vives. Elle ne peut que vous surprendre, et à mon humble avis vous donnera des journées bien remplies. Je n’ai pas été déçu par cette découverte. A chaque coins de rues, vous pouvez admirez quelque chose de nouveau, d’inespéré, d’inattendu.

Orange, jaune, bleu, rouge, rose, violet et j’en passe. Je ne sais pas si d’autre villes pourront me donner une telle envie, une telle émotion. Forcément dans le moment présent j’en doute. L’ambiance fort chaleureuse me transporte. Je n’ai pas eu le temps de tout faire mais la longue balade avec le point culminant m’a ravit. Si vos jambes vous lâchent en cours de route, vous pouvez toujours opter pour le funiculaire. N’oubliez pas de visiter la maison de Pablo Neruda qui se nomme : La  Sebastiana. L’Avenida Argentina est également un modèle du genre.

 

Plus belle ville d’Amérique du Sud

 

Valparaiso est une ville qui se différencie de tout ses concurrents d’Amérique du Sud. La ville n’est pas grande mais on aime y rester plusieurs jours grâce à son architecture unique au monde, ainsi que son côté artistique indéniable. Ce n’est tout de même pas pour rien, que récompensé en 2003 par l’Unesco (Héritage mondiale, la classe non ? ).  J’aurais tellement aimé voir cette course de vélo « redbull », dans laquelle les sportifs dévalent la ville à toute vitesse. Dans 3 heures, nous devons revenir à la gare routière pour changer de cap et prendre la route en direction de Puerto Montt (stop à Santiago).

 

Valpo : Une ville qui vous veut du bien

Je ne vais pas vous faire un dessin, mais si cela ne tenait qu’à moi, je resterais une journée de plus à Valpo, tant de choses me plaisent ici. Le marché avant de rejoindre la gare est également somptueux. Nous perdons assez aisément le rythme, la marche rapide a laissé place à la lenteur de nos pas. Valparaiso a été, est et restera un réel coup de cœur.

C’est une des villes qui n’aura pas été pour moi qu’un one shot. Je veux revenir, je ne sais pas encore quand, ni comment, mais une chose est sûre, je reviendrais … Mes yeux ne sont pas humides, mais il y a des endroits qui détiennent une place toute particulière dans votre voyage, il se peut que  soit en tête de liste. Dernier conseil, ne prenez pas de bus, de taxi … Faites tout à pied, le plaisir sera décuplé.

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