Salta : Le joyau Argentin

Salta, on en sort jamais indemne. Ville qui a un charme fou, de plus la région est sûrement pour moi la plus belle après la Patagonie, c’est dire. Ce n’était pas évident au premier abord, mais Diego m’a convaincu, je rallongerais même mon séjour dans la ville Argentine. La Quebrada de las conchas, la petite ville de Cafayate me font déjà les yeux doux. Sans oublier l’ambiance hors du commun qui règne à Salta. Nous sommes en période d’élection, et c’est bien là, le seul bémol.

La rencontre avec Diego

Les présentations sont désormais faites, la douche est sommaire, mais franchement ça ira très bien. Je ne peux rien reprocher à Diego, ce mec a le coeur sur la main … J’ai l’impression de le connaître depuis plus de 5 ans, mais en réalité je viens à peine de pousser sa porte. Etonnant non ? Je me sens si bien ici, l’Argentine a toujours été un rêve de gosse. Je le réalise assez vite finalement. L’Asado, le club de Boca Juniors, Maradona, la Patagonie, Ushuaia, les glaciers, le Perito Moreno … Tant de choses qui m’ont fait rêver dans mon enfance. une longue discussion c’est l’heure d’aller se coucher. Demain on se réveille tôt, on a plus que quelques heures devant nous. Il est 1h du matin, le réveil sonne dans 5h. Comme toujours, c’est dur de s’endormir avec une telle excitation.

Les environs de Salta

Le réveil sonne, et ce n’est pas avec un  large sourire que je l’accueille. Je dois l’avouer, je commence à accuser un peu le coup physiquement, avec les marches et les heures de bus. Ce n’est pas pour autant, que l’on va freiner et se poser. Du moins, pas pour l’instant, c’est pas encore au programme. Il y a encore tant de choses à voir, je n’ai pas droit de ralentir la cadence imposée. Nous voici à la gare routière de Salta, les billets sont achetés. De souvenir c’était quelque chose comme 8 euros avec Flecha Bus. Et merde … On est vraiment pas réveillés. On a loupé notre arrêt et on se retrouve directement dans la petite ville de Cafayate (très charmante au passage). On s’est endormi, jamais nous n’avons vu le bus effectuer un stop … Bref pas grave, pas le choix. Le prochain bus est dans 3h, et là c’est le coup au moral. Il faut revenir pour 19h/20h car Diego nous fait une Asado ce soir. Je ne raterais ça pour rien au monde, je préfère louper ce spot, bien que somptueux, et faire l’Asado avec Diego et sa famille. Ce serait quand même vraiment salaud de notre part, un profond manque de respect.

Le stop ne marche pas, mais nous ne sommes pas dans de bonnes conditions. Nous n’avons pas de panneau pour indiquer où nous allons. Tout le monde doit penser, que nous voulons aller à Salta ou même un peu plus loin. Alors que pas du tout. De plus j’aurais adoré faire ce chemin à pied ou en vélo, mais nous n’avons plus le temps. 1h de stop et rien, il y a bien eu 2/3 voitures qui se sont arrêtées, mais ce ne fut pas concluant. Nous revenons vers le bus, petite pause déjeuner en attendant. Cette fois-ci, impossible de rater l’arrêt, et franchement ça en valait la peine. La gorge du Diable et l’Amphithéâtre me font apprécier ce paysage hors du commun. Cette roche rouge n’en finit plus de me surprendre. On escalade un peu dans la gorge du Diable même si ça semble être interdit, tellement envie de voir ce qui s’y passe, une fois plus haut. C’est juste magnifique … Je comprends maintenant pourquoi la région de Salta est si attractive, ce n’est pourtant qu’un échantillon. Même chose pour l’Amphi’ c’est à peine croyable.

L’Asado : Un délice sans fin

Notre bus arrive peu de temps après, l’Asado nous attend. Diego n’est pas encore chez lui, mais son père nous ouvre. Deux, trois petites vannes en Espagnol, je tente de comprendre mais je ne suis pas encore au point. Tout le monde commence à arriver, on regarde avant les avions, et les bus pour filer à Mendoza. Le prix sera au minimum de 70 euros. Ça fait cher, et chier en même temps, mais pas le choix. Néanmoins nous resterons une journée de plus à Salta en compagnie de Diego qui a pris sa journée. Je prépare l’Asado avec Diego, ça y est je suis dans l’ambiance, je prends mon pied et c’est rien de le dire. Je resterais bien des heures à sentir la braise, sentir cette viande de bœuf … Mais j’ai également envie de partager ce dîner avec toute sa famille. C’est l’anniversaire de Diego ! Ça boit du Fernet, et sans Coca honnêtement c’est infecte. Un moment énorme avec toute la famille, je n’ai aucune envie de partir. Il est déjà 4/5h du matin … On se lève dans 4h. La fatigue me gagne, et je n’ai besoin que de quelques secondes pour m’endormir.

Une journée en compagnie de Diego

Direction le désert tropical près de la grande ville de Salta. Il nous suffira de prendre un bus près de la gare. 30 minutes plus tard nous y sommes. Les lunettes Rayban trouvée une dizaine de jours avant au Machu Picchu nous serviront. Diego les a déjà adoptée. Ça nous fera une petite après-midi sportive, avec un petit dénivelé, et un endroit qui sent bon le calme et qui est propice à une belle randonnée. On croise des animaux, des petits cours d’eau, on monte dans les hauteurs pour avoir une vue imprenable. Aussi étonnant que cela puisse paraître, un chien nous suivra pendant toute la randonnée. Le pire c’est qu’il nous nargue en nous attendant, comme pour nous dire : « Bon, les mecs on se dépêche ? ». Une fois en haut la récompense arrive enfin. Une vue imprenable sur la ville de Salta. La descente est bien plus dure avec mes divers problème de genoux, survenus quand je jouais au tennis. Pas le temps de se plaindre, le chemin pris est juste géant. Une très bonne initiative qu’a eu Diego aujourd’hui. En rentrant, c’est Empanadas pour goûter ceux de Salta, après avoir goûter ceux de la Paz. La victoire est Bolivienne.

Aucun bar n’est ouvert, c’est juste impressionnant, nous sommes en pleine période électorale. Diego tenait absolument à nous faire visiter sa ville, on le voit un peu déçu de ne pas pouvoir nous faire profiter pleinement de Salta, mais il a déjà tellement fait … Diego est devenu un ami, et nul doute que je lui rendrais visite à nouveau. On finit tout de même par un sandwich, histoire de prolonger un moment savoureux mais éphémère. Le bus nous attend, il est tard, très tard. Nous avons rendez-vous à 2h du matin, pour le prendre. A nous, la route des vins de Mendoza. Plus de 18h de bus, selon les estimations.