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Copacabana / La Paz : Le Bus Magique

Bus magique

 

Un bus pas vraiment comme les autres

 

En voyage et même si vous êtes téméraires comme moi, voir je-m’en-foutiste, il n’en reste pas moins évident qu’une appréhension peut se réveiller à n’importe quel moment. Surtout quand vous ne connaissez rien du pays. Ni la langue (à part des brides), ni la culture, ni la route traversée. De plus, la nuit, cette appréhension est multipliée par deux. Le bus avance lentement mais sûrement. Jusque là pas de problème, pas la once de panique. Tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes. Très pressés à l’idée de se diriger vers la Paz, dont nous avons beaucoup entendu parler.

D’un coup, le bus se stop, tiens donc … Un arrêt pour pisser, ou plus si affinité ? Pas vraiment. Bon il n’y a plus personne, ils doivent avoir faim, c’est simple. Ça fait beaucoup de questions, et vraiment c’est très rare chez moi. Plus de chauffeur, rien. Jojo me tape sur l’épaule en me disant que le bus avance … « Ecoutes, je sais que je suis fatigué, mais là c’est pas possible … ». Et pourtant c’est bien vrai, le bus avance sans chauffeur. J’en ai vu des films surnaturels bon ou mauvais, mais là franchement comment c’est possible, on était garé. Bref, j’essaie de comprendre. J’attends, même si je n’y comprends plus rien. Plus loin, je vois le groupe embarquer sur plusieurs bateaux. Nous ne sommes plus que 4. Moi et mon pote, et un couple un peu paniqué deux sièges plus loin.

 

Une croisière en bus

Je ris mais c’est nerveux, enfin je fais pas vraiment le fier, lorsque je comprends que ce bus est dans une embarcation relativement sommaire, rien de bien solide. Pour pousser le bus, on utilise des grosses rames. Nous voici sur l’eau … Oui sur l’eau. Pas littéralement puisque, nous sommes sur un « socle », si je peux m’exprimer ainsi. On flotte et surtout on tangue, c’est inexplicable tellement c’est irréel. Dans un premier temps, on explose de rire, mais au vue de la longue traversée (toute relative, je pense que nous sommes restés un bon 10 minutes), mon rire se transforme en rire jaune. Bon ma panique est en somme, beaucoup moins impressionnante que le couple qui se trouve derrière nous. L’humour est souvent salvateur dans ce genre de situation, je dis au revoir à tous mes projets, à mon pote … Explosion de rires par la suite. On est enfin arrivé, on se gare. Nos anciens compagnons de voyages peu téméraires, nous rejoignent, ils connaissaient bien entendu le trajet. A aucun moment le chauffeur ou les locaux ne nous ont prévenus.

 

Plus de peur que de mal

A peine rentrés, ça rit sans aucune retenue, comme pour nous célébrer. Nous sommes les dingues, malgré nous. Comment pouvait-on le savoir en même temps. Pourtant lors de mes recherches via internet, je n’avais jamais lu cette info ! Bref, la prochaine fois, je sortirais du bus, prendrais un café et tout ce qui va avec. Toujours suivre la foule, ça me servira de leçon. Malheureusement, je n’ai pas la moindre photo de ce périple. J’ai bien tenté mais le bus était dans une pénombre jamais égalée, comme pour orchestrer la peur. Le flash n’a pas été assez convaincant. Nous arrivons peu de temps après à la Paz, dans la nuit. Un taxi plus tard, nous voici devant l’auberge de jeunesse qui se nomme The Adventure Brew Hostel. Bon marché, 6 euros, un peu bruyant mais vachement bien foutu.

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3 Commentaires

Cédric

Cédric

1 octobre 2014

Sacrée expérience, mais un brin flippant quand même...
En tous cas, la traversée s'est bien passée et tu dois en rigoler maintenant (quoi que apparemment le jour même tu en rigolais déjà alors...)

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Mike

Mike

1 octobre 2014

Oh que oui j'en rigole. J'ai trouvé tellement ça dingue. Mais la traversée, je me faisais un peu dessus pour tout te dire.

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4 janvier 2016

[…] Le bus Bolivien était plus un bateau qui tanguait qu’autre chose. (Article à lire et relire Le bus magique  ). Cette fois-ci, l’appréhension a disparu, je pourrais dormir sur mes deux […]

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