Cusco : Le repos du guerrier

Enfin, nous y sommes, voilà Cusco. Ville connue du voyageur lambda pour sa proximité avec le Machu Picchu. Et pourtant, on découvrira beaucoup plus tard, que cette ville en haute altitude a bien plus à offrir. Et puis même si elle devait se cantonner à ce magnifique site qu’est le Machu Picchu, perso je ne lui en voudrais pas.

Seulement de passage …

La gare routière nous offre bon nombres de destinations, plus farfelues, plus pittoresques ou des fois plus calmes. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Je me dis, qu’un jour je fermerais les yeux et me laisserais guider, mais pour le moment, j’ai un semblant d’itinéraire à suivre. Ça n’altère pas mon goût de l’aventure. J’ai juste hâte de poser mon cul dans l’auberge de jeunesse, non pas à Cusco mais à Ollantaymtambo, qui est tout de même encore à 2h de route. Selon les locaux, il faut chopper un collectivo. Mais c’est quoi ? J’ai pensé à une sorte de bus scolaire, en bon ignare que je suis .. vraiment j’ignore tout de la vie Sud Américaine, et franchement c’est tant mieux. Je deviens autodidacte, j’apprends … pas spécialement vite mais je tente d’enregistrer les brides d’informations.

Je découvre non pas avec stupeur, car le mot est bien trop fort mais avec étonnement que le collectivo, n’est qu’en faite qu’une sorte de mini van qui récupère le maximum de personnes. En théorie, comme en pratique d’ailleurs, tant que le collectivo n’est pas rempli, le chauffeur hésite à prendre le départ. Il faut que son trajet soit rentabilisé un maximum, pour cela les annonces avec une voix bondissante se font généralement entendre. Ça y est notre collectivo est blindé, nous pouvons entamer notre dépucelage bien mérité. Dans ce mini bus se trouve une dame qui emmène son canari avec elle, pas de doute nous sommes bien en Amérique du Sud, elle nous sourit. Pas besoin de beaucoup de vocabulaires pour échanger quelques regards complices et un émerveillement total, limite une fascination qui apparaît, son charisme émane très rapidement.

Un peu plus prêt du Machu

Sur la route, un sourire de plus de 2h. Finalement, nous sommes arrivés, et si Schumacher devait s’éteindre … On a trouvé son remplaçant. Le mec ne perd pas de temps, le temps c’est de l’argent, cette expression prend tout son sens ici au Pérou. Arrivés près de la station de train pour le Machu que nous repérons assez vite, il nous est pourtant impossible de trouver l’auberge. M**** c’est pourtant pas bien grand. Il est déjà 17h, et je suis juste impatient de prendre une douche. On tourne en rond, ça y est, au final ça n’a plus rien d’amusant, sauf quand on se rend compte qu’il n’y avait rien de plus facile, car l’auberge était sous notre nez. L’adresse n’était pas super claire, on est loin des adresses sans charme de New York que vous trouvez en une demi-seconde. Pour les curieux, l’auberge se nomme le Chaska Wasi (6 euros pour la nuit). La literie est confortable, le wifi un peu lent mais assez costaud pour envoyer un mail ou checker 2/3 trucs. En revanche, le gros problème c’est la douche, surtout quand votre périple contient plus de 43 h de transport en 3 jours. Pas d’eau chaude, ça va être rapide, très rapide.

Je descends dans le hall pour demander conseil … Un peu paniquée, elle m’explique que le prix des trains gonflent très rapidement et qu’il est probable que nous n’ayons plus de place. Tant pis je sors ma carte pour cette dépense, nous trouvons une place avec un départ très matinal. Pas sûr de rentrer en revanche, car on nous indique un trajet beaucoup moins coûteux pour le retour. J’ai déjà hâte d’y être … Il faudra marcher douze kilomètres et prendre une succession de collectivos. A la seule vue de son regard, je peux distinguer une inquiétude pour le chemin du retour, moi je suis plutôt confiant, il faudra juste bien gérer le temps.

Il est temps d’aller se coucher … Demain réveil à 5h du matin, direction le Machu Picchu. Un rêve qui va enfin se réaliser, se serait quand même absurde de rater le Machu, dans un trip en Amérique du sud.