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La Nouvelle Orléans : Comme à la maison

Ça y est je trouve mes marques. Les gérants ne sont pas les mêmes, mais la gérante me permet d’économiser la dernière nuit en restant dans le salon … Juste posé sans faire chier qui que ce soit. Elle a mis du temps, mais le principal c’est d’avoir accepté. J’aurais pu payer, mais ça fait tout de même 3/4 bières en moins, et je ne compte pas m’épargner en Louisiane. D’ailleurs, je vais voir un pote qui habite à deux rues d’ici ! Il me sert dans ses bras et m’offre un bourbon, que j’apprécie … La preuve j’en reprends deux autres. Il est 14h et j’ai encore rien foutu, je retourne à l’auberge, prépare mes fringues … J’ai oublié mon maillot des Hornets, pas grave je me contenterais du match de ce soir !

Reprendre ses marques

Dans les travées de l’auberge je retrouve une Australienne apparemment fan des Mcdo, Papa John et j’en passe. Elle arbore fièrement un maillot de Kevin Garnett ! Comment je sais qu’elle vient d’Australie ? Leur accent tout simplement, c’est un peu comme l’accent from Scotland, tu le reconnais, c’est tellement … Spécial. Le trash talk commence enfin, bordel ça m’avait manqué. Elle me met bien entendu en avant le palmarès des Celtics et le caractère sans faille de la ville de Boston ! Je lui dis que je la louperais pas après le match. Bien sûr je lui envoie quand même un pic pour savoir si elle arriverait à marcher jusqu’au stade sans être essoufflée ! C’est gratuit mais je m’en fou. NOLA ONLY NOLA !

Je suis tellement partisan de cette ville, que toutes les vannes me rendent dingue. En particulier sur Katrina, pourtant adepte de l’humour noir … C’est un peu comme si on critiquait votre enfant, ou traitait votre femme d’un nom composé de quatre lettres, qui peut faire du bien quand on est seul et cherche du réconfort. Bref, vous l’aurez compris, je n’accepte que les louanges sur la Big Easy. Le reste gardez-le pour vous.
Il est désormais 17h, j’ai eu le temps de passer à Magazine Street pour voir mon tatoueur, mais ça été racheté par INK. La rançon du succès certainement. Mon tatoueur est toujours là, un gros kiff ! Il me reconnais après quelques minutes, la barbe y est peut être pour quelque chose, le tatouage lui est resté comme au premier jour et c’est bien là, l’important. Direction la New Orleans Arena, Davis contre Kevin Garnett, j’en bave d’avance. J’espère vraiment que mon objectif 55-250 va passer, je suis assez loin dans le stade. Bingo ça marche, New Orleans est tellement “free” que le mec ne m’a même pas posé de questions. Pas le temps de visiter New Orleans aujourd’hui, je me rattraperais demain. Je crois reconnaître Birdman non loin de moi ! Non pas celui qui se prend pour un curé et accueille des enfants, mais le rappeur natif de New Orleans. C’est pas non plus une fierté, c’est pas pire que Lil Wayne …

 

Game winner ! Celtics @ Hornets

 

Je prends place et non loin de moi, juste à gauche un Celtic Fan. Bordel j’ai de la chance, j’adore gueuler dans les oreilles de mes “adversaires”, je me rappelle encore de cette pauvre Laker’s fan que j’ai entarté grâce à la mascotte des Hornets en 2011. Bref, beugler n’est pas un problème pour moi, je suis devenu un expert.
Bon je vais vous avouer que dans un premier temps, bah je la boucle … La raison est simple, on est à -9 dans le premier quart temps et mon pote tout de vert vêtu est en transe ! J’attends mon heure. The TRUTH !!! Des regards se posent doucement sur lui. A la mi-temps ça fait + 10 pour les Celtics, je me dis que c’est pas mon jour, vivement le match face aux Grizzlies de Memphis. C’est l’heure d’aller boire un peu, c’est moche défensivement pour l’instant, Monty a intérêt à gueuler !

Je retourne sur mon siège, fixe mon camarade de soirée, des premiers mots sont échangés. Je lui dis de bien fixer son cul sur son siège parce que j’ai pas de vaseline, la deuxième mi-temps va piquer. Bien entendu tout ça avec le sourire, mais toujours avec cette pointe d’amertume que l’on peut lire sur mon visage. BOOM !!!! IT’S A TIED GAME ! Les Hornets sont revenus à hauteur ! Incroyable, les Celtics loupent, loupent et loupent encore. Anthony Davis est très habile défensivement et ne laisse rien passer. La dissuasion du gamin de l’Illinois est somptueuse. Ah enfin, il y a match, je me lève et gueule sur le clan des Celtics ! Les Celtics sucks sorte de ma bouche, et je tente de rameuter une partie du public ! C’est moins impressionnant qu’en playoffs mais j’ai espoir que cela change avec le renouveau.

Le dernier quart temps est une alliance de stress et de folie. Oui ce n’est qu’un match de saison régulière, mais on se contente de ce que l’on peut, puis battre les Celtics c’est toujours sympa. Le duel est lancé, je gueule mais des fois je pète un plomb, l’autre en profite pour me narguer, c’est de bonne guerre !
+ 5 points dès l’entame du dernier quart temps, rien est fini. A 6 minutes du terme un + 9, c’est vraiment bien parti. Mais comme toujours, c’est le moment que choisisse nos adversaires pour placer un gros run ! 11/0 pour Boston qui vient de nous mettre un gros coup derrière la tête. THE TRUTH !!! Je commence vraiment à bouillir, et il ne me fait vraiment plus rire. Son joueur est on fire … Lancers francs, shoot clutch. A moins de deux minutes du terme, les Celtics ont 5 longueurs d’avance. Plus rien ne rentre du côté de New Orleans. Eric Gordon nous ramène un peu dans le match … – 3. Offensive foul de Brandon Bass, originaire de Louisiane et qui a fait ses classes à LSU. Trois lancers pour Ryan Anderson, malheureusement le premier est raté. Toujours est-il que ça fait – 1 et la possession est pour Boston.

 

La victoire au bout

Monty décide de ne pas faire faute. Paul Pierce prend le shoot, une bonne défense … Ça ne rentre pas. Le rebond est pour Ryan Anderson. Temps mort demandé par le jeune coach des Hornets. Faites vos jeux, rien ne va plus. Je souffle un bon coup … Se serait cool de voir un put*** de buzzer quand même. A tout les coups Eric Gordon va driver ! Ça ne loupe pas, Gordon passe Avery Bradley en un contre un, son lay up tarde à rentrer … Ça ressort même ! BORDEL !!!! Mais Kevin Garnett se fait fumer sur le départ par Anthony Davis. THE TIP IS GOOD !!! Le stade entier craque, je nargue bien sur mon ennemi sur ma gauche en beuglant “UNIBROWWWWWW !!!! BOW TO DA BROWWWW !!! et saute avec mes potes d’un soir ! Vidéo à l’appui, le speaker confirme ! Les Hornets l’emportent sur le fil et la soirée ne fait que commencer pour moi. Frenchmen Street m’attend, ça va sentir l’alcool dans les dortoirs !

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