Un road trip Corse plus court que prévu

Une fois le Mont Blanc terminé, j’avais un vol le lendemain pour Bastia avec Easyjet. Je dois bien avouer que je suis exténué après cette randonnée d’une semaine. Un peu de repos me ferait le plus grand bien. J’ai déjà abandonné l’idée de faire le GR20 … Ce ne sera pas pour cette fois. Enchaîner les deux relèverait du miracle. Finalement, je prends la décision de rester un peu avec Julie à Annecy et de partir pour Bron (Banlieue Lyonnaise) où nous attend Charlotte et une bande de pote pour un petit weekend piscine, barbecue et rigolade . Ce n’est pas plus mal, je n’aurais peut-être pas tenu la cadence que je devais m’infliger. 40 euros de frais, mais en partant une semaine au lieu de deux, j’y trouve mon compte!

Changement de plan : Un repos bien mérité

Le weekend à Bron et les quelques jours à Annecy m’ont reboostés, je suis un homme nouveau. Mon portable quant à lui m’ayant accompagné dans la piscine … Nous avons réussi à le sauver, enfin, à le maintenir en vie grâce à un sachet de riz bien fermé, et a une nuit torride sur le radiateur!J’ai hâte de découvrir la Corse. Pays … Euh région dont je ne connais absolument rien. Bien sûr, j’ai entendu une tonne de choses sur la Corse et sa population, mais est-ce la vérité ou une pure jalousie ? Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre.

Julie m’amène à la gare d’Annecy où mon covoiturage prend le relais jusqu’à l’aéroport de Genève ! Les prix exorbitants des Sandwichs me coupent la fin. Je ne vois pas le vol se dérouler tellement je suis crevé.

Bastia ? Pas pour cette fois

11H30 me voici donc à Bastia. On ne peut pas dire que c’est la ville dont je rêve … Je prends le bus pour rejoindre le centre ville, peut-être aurais-je une bonne surprise? Dès les premières secondes, je me rends compte que les clichés que l’on m’a décrit au préalable ne sont pas faux, mais alors vraiment pas … Le bus part le coffre ouvert avec les bagages qui prennent l’air, il faut que je me lève pour avertir le chauffeur… Pour lui c’est normal, il l’a déjà fait. Après tout pourquoi fermer un coffre …  Arrivé dans le centre de Bastia, la ville ne me plait pas. J’hésite à peine 5 minutes et je prends le prochain train.

Bastia, n’aura été que le point de départ de mon Road trip Corse. C’est peut-être une très belle ville, chargée d’histoire, mais ce n’est en aucun cas ce que je cherche sur le moment. Je n’ai pas le temps, il me faut faire des choix et vite, si je veux voir un maximum de choses. Direction donc l’île-Rousse ! 13 euros via le train, c’est bien moins cher que le bus !

Île-Rousse : La farniente pointe le bout de son nez

Un petit arrêt sera néanmoins obligatoire à Ponte Leccia. 3h plus tard, je me retrouve aux abords de l’île-Rousse, en ayant parcouru des paysages somptueux. Il n’y a pour l’instant absolument rien  … Je suis le seul à descendre ici, à l’arrêt Camping de Monticello. Nous verrons si il y a de la vie un peu plus tard, il faut d’abord que je trouve où dormir ce soir.

Afin d’économiser et après un tour du mont blanc, le camping me paraît tout naturel. De plus, en plein mois d’Août, cela m’étonnerait qu’il fasse froid. Je marche pendant 10 longues minutes et je tombe sur le camping des Oliviers. Il y a de la place, c’est tout ce qui m’importe. La tente est plantée, et la virée nocturne peut s’organiser. J’ai la vague impression que je vais pouvoir admirer un couchée de soleil sur l’Ile-Rousse … Mais il ne faut pas traîner. 18h30 me voici sur le départ, en t shirt (quel pied, j’en avais un peu marre de la veste Goretex et du t shirt technique) et avec mon appareil photo pour tenter de prendre quelques bons clichés.

A peine 20h et le soleil commence enfin à se coucher, je n’avais pas l’habitude d’attendre autant quand j’étais en Haute-Savoie. Le soleil et l’île-Rousse cohabitent, et le moins que l’on puisse dire c’est que la cohabitation fonctionne à merveille. Le soleil ruisselle sur la magnifique plage. Je voulais initialement me coucher tôt, mais je crois que c’est raté pour ce soir. Voir un tel spectacle se dresser devant vous, vous fait forcément oublier le sens des priorités que vous vous étiez fixé !

Les petits plaisirs de la vie

Je me rends compte que j’ai oublié ma lampe frontale, pour rentrer ça va être coton. Mais avant cela, je m’arrête chez un glacier connu de la population Corse : Soléa. Bien loin d’avoir la réputation de Geronmini, ça ne m’empêchera pas de me régaler. Caramel beurre salé, passion, Vanille et Citron. La farniente me gagne, pas facile de quitter les lieux. Il faut bien y aller, demain s’annonce grandiose même si je n’ai pour l’instant aucun programme viable.

Ce que je présageais est devenu une évidence … Sans lumière, ce n’est pas facile de rentrer. Après m’être perdu 2 fois, je retrouve mon chemin grâce au GPS de mon smartphone. Comme quoi des fois ça peut servir … Je me couche, non sans être satisfait de ma première journée et d’avoir quitter rapidement Bastia !